RSF condamne les bombardements de médias à Gaza
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Reporters sans frontières condamne la série de bombardements qui ont visé, le 18 novembre 2012, plusieurs médias à Gaza et exige l’arrêt immédiat de ces attaques par Israël. Au moins neuf journalistes auraient été blessés, plusieurs médias, locaux et internationaux, empêchés d’opérer.
"Ces attaques représentent une obstruction à la liberté de l’information. Nous rappelons aux autorités israéliennes que les médias disposent, selon le droit humanitaire, des mêmes protections que les civils et ne sauraient être considérés comme des objectifs militaires”, a déclaré Christophe Deloire, directeur général de l’organisation. “Même si les médias visés sont proches du Hamas, cela ne légitime en rien ces attaques. Nous demandons qu’une enquête claire soit menée sur les circonstances de ce raid aérien. Les attaques contre des cibles civiles constituent des crimes de guerre et des infractions graves aux Conventions de Genève pour lesquels les responsabilités doivent être établies", a ajouté Christophe Deloire.
Vers deux heures du matin, des avions militaires israéliens ont largué plusieurs missiles sur la tour Al-Shawa Wa Hassri, dans le quartier de Rimal à Gaza, qui abrite des médias locaux et internationaux. Une quinzaine de journalistes et de photographes, portant la mention “TV Press”, étaient alors sur le toit de l’immeuble en train de couvrir les frappes. Cinq missiles ont détruit les locaux de la télévision Al-Quds, au onzième étage. Selon la chaîne, six journalistes ont été blessés, dont quatre reporters de la chaîne Al-Quds Darwish Bulbul, Khadar Al-Zahar, Muhammad Al-Akhras and Hazem Al-Da'our et deux autres Hussein Al-Madhoun et Ibrahim Labed, un photographe freelance de l’agence Ma’an et un journaliste de l’agence de presse palestinienne (SAFA). Khadar Al-Zahar a eu la jambe amputée. Son pronostic vital serait engagé.
Deux missiles se sont ensuite abattus, vers 7 heures du matin, sur le bâtiment Al-Shourouk, connu comme l’"immeuble des journalistes”. Le bilan fait état de trois blessés graves, tous collaborateurs de la chaîne de télévision Al-Aqsa.
Un porte parole de l’Armée israélienne a déclaré, via le compte Twitter @IDFSpokesperson, que les locaux visés par le bombardement abritaient un centre de communication du Hamas.
Des bureaux de plusieurs médias locaux et internationaux ont été touchés par la salve de missiles. Parmi eux : Sky News Arabia, la télévision allemande ARD, des chaînes de télévisions arabes MBC et Abu Dhabi TV, Al-Arabiya, Reuters, Russia Today et l’agence de presse Ma’an.
Lors de l’opération Plomb Durci en 2008 et 2009, l’information avait été victime du conflit (lire le rapport de RSF). Reporters sans frontières avait alors condamné la décision de l’État d’Israël de déclarer la bande de Gaza "zone militaire fermée", interdisant l’accès aux journalistes de la presse internationale. L’armée israélienne avait déjà également visé des médias proches du Hamas.
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Updated on
20.01.2016