RSF condamne l’inculpation pour “terrorisme” d’Ali Anouzla et demande sa remise en liberté immédiate
Organisation :
Reporters sans frontières condamne l’inculpation d’Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site d'informations Lakome, le 24 septembre 2013. L’organisation demande l’abandon de l’ensemble des charges, ainsi que sa libération immédiate.
“Le placement en détention préventive d’Ali Anouzla montre à quel point les autorités marocaines amalgament journalisme et incitation à l’exécution d’actes terroristes. Elles démontrent leur ignorance de ce qu’est l’essence du travail journalistique et méprise l’importance pourtant cruciale de l’existence de médias indépendants dans un système politique.
Un tel aveuglement nous inquiète quant à l’avenir de la liberté de l’information au Maroc”, a déclaré Reporters sans frontières, qui ajoute : “Ali Anouzla paie le prix de son indépendance, de sa liberté de ton, et de son combat pour la liberté de presse dans son pays.” Après une semaine de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Casablanca, Ali Anouzla a été inculpé, le 24 septembre 2013, par le juge d’instruction près de la cour d’appel de Rabat pour "aide matérielle", "apologie du terrorisme" et "incitation à l'exécution d'actes terroristes". "Il est officiellement poursuivi et se trouve en détention préventive", a déclaré Me Omar Benjelloun, avocat du journaliste qui a été incarcéré à la maison d’arrêt de Salé, près de Rabat. Le juge d'instruction dispose désormais de cinq mois pour poursuivre l'enquête, selon Me Benjelloun, contacté par Reporters sans frontières. Ali Anouzla a été arrêté le 17 septembre à Rabat "à la suite de la diffusion (...) d'une vidéo d'Aqmi incitant à commettre des actes terroristes", selon le procureur général du Roi. La version arabophone du site Lakome dont le journaliste est le directeur avait en effet publié un article expliquant que le groupe terroriste AQMI à travers le média Al-Andalus, venait de diffuser sur Internet une vidéo de propagande de plus de quarante minutes, intitulée “Maroc : le royaume de la corruption et du despotisme”, ciblant exclusivement le Maroc, appelant au jihad dans le pays et fustigeant la monarchie marocaine. Le texte était accompagné d'un lien renvoyant vers le blog d'El Pais du journaliste Ignacio Cembrero, qui contenait un enregistrement de la vidéo d'AQMI. Le 17 septembre, le ministère de la Justice avait annoncé le dépôt à venir d'une plainte à Madrid contre le journal El Pais pour avoir publié l'enregistrement de la vidéo. Mais une semaine plus tard aucune plainte ne semblait avoir encore été déposée en Espagne.
Un tel aveuglement nous inquiète quant à l’avenir de la liberté de l’information au Maroc”, a déclaré Reporters sans frontières, qui ajoute : “Ali Anouzla paie le prix de son indépendance, de sa liberté de ton, et de son combat pour la liberté de presse dans son pays.” Après une semaine de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Casablanca, Ali Anouzla a été inculpé, le 24 septembre 2013, par le juge d’instruction près de la cour d’appel de Rabat pour "aide matérielle", "apologie du terrorisme" et "incitation à l'exécution d'actes terroristes". "Il est officiellement poursuivi et se trouve en détention préventive", a déclaré Me Omar Benjelloun, avocat du journaliste qui a été incarcéré à la maison d’arrêt de Salé, près de Rabat. Le juge d'instruction dispose désormais de cinq mois pour poursuivre l'enquête, selon Me Benjelloun, contacté par Reporters sans frontières. Ali Anouzla a été arrêté le 17 septembre à Rabat "à la suite de la diffusion (...) d'une vidéo d'Aqmi incitant à commettre des actes terroristes", selon le procureur général du Roi. La version arabophone du site Lakome dont le journaliste est le directeur avait en effet publié un article expliquant que le groupe terroriste AQMI à travers le média Al-Andalus, venait de diffuser sur Internet une vidéo de propagande de plus de quarante minutes, intitulée “Maroc : le royaume de la corruption et du despotisme”, ciblant exclusivement le Maroc, appelant au jihad dans le pays et fustigeant la monarchie marocaine. Le texte était accompagné d'un lien renvoyant vers le blog d'El Pais du journaliste Ignacio Cembrero, qui contenait un enregistrement de la vidéo d'AQMI. Le 17 septembre, le ministère de la Justice avait annoncé le dépôt à venir d'une plainte à Madrid contre le journal El Pais pour avoir publié l'enregistrement de la vidéo. Mais une semaine plus tard aucune plainte ne semblait avoir encore été déposée en Espagne.
Publié le
Updated on
20.01.2016