RSF au président zimbabwéen : “Le ‘nouveau Zimbabwe’ ne verra le jour que si vos intentions se traduisent par des actes concrets.
Quelques jours après l’investiture d’Emmerson Mnangagwa, Reporters sans frontières (RSF) écrit au nouveau président du Zimbabwe, afin de lui demander de traduire ses promesses de réformes en faveur de la liberté de la presse par des actes concrets.
Dans une lettre ouverte adressée à Emmerson Mnangagwa investi à la tête du Zimbabwe depuis dimanche 26 août, RSF recommande au président qui promet la “démocratie” de mettre fin à l’impunité dont bénéficiaient les auteurs de violences contre les journalistes et les médias sous le régime de son prédécesseur Robert Mugabe, considéré par notre organisation comme l’un des pires prédateurs de la presse du continent africain. RSF demande également la révision du cadre légal répressif à l’encontre des journalistes, la transformation des organes de presse d’Etat en médias de service public et l’ouverture du secteur de l’audiovisuel à des opérateurs privés situés en dehors des sphères du pouvoir.
Depuis la prise de pouvoir de l’ancien bras droit de Robert Mugabe il y a neuf mois, les atteintes à la liberté de la presse ont diminué mais les violences commises à l’encontre des journalistes sont encore trop nombreuses. Au moins quatre journalistes ont été agressés au lendemain des élections générales du 31 juillet. Ces violences viennent des forces de sécurité, des militants des partis politiques et parfois des plus hauts responsables politique eux-mêmes comme l’avait dénoncé RSF en juin dernier lorsqu’un membre du gouvernement avait menacé de tabasser en direct un journaliste dans le studio de la radio SFM.
La lettre adressée au président Emmerson Mnangagwa est consultable ici.