RSF appelle l’OMS à ouvrir ses évènements aux journalistes taïwanais

Reporters sans frontières (RSF) appelle l’Organisation des Nations unies (ONU) à mettre fin à ses pratiques discriminatoires à l’encontre des journalistes taïwanais, notamment à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les médias taïwanais, dont l’agence de presse Central News Agency (CNA), ont de nouveau été exclus des événements de la 75e Assemblée mondiale de la santé qui s'est tenue à Genève du 22 au 28 mai 2022. À plusieurs reprises, l’Organisation des Nations unies (ONU) et son agence consacrée à la santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sous la pression de la Chine, ont refusé les demandes d'accréditation émanant de médias ou de ressortissants taïwanais, sous prétexte que l’ONU ne reconnaît pas Taïwan et son passeport.

“Refuser aux journalistes taïwanais l'accès aux évènements de l'OMS est une violation flagrante du droit de chercher et de recevoir des informations énoncé dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, insiste le directeur du bureau Asie de l'Est de Reporters sans frontières (RSF), Cédric Alviani. RSF appelle les Nations unies à immédiatement mettre fin à cette pratique discriminatoire, qui prive les délégations de Taïwan, sa communauté médicale et son public de mises à jour vitales sur les problèmes de santé mondiaux.”

Entre 2009 et 2016, période durant laquelle le régime de Pékin tentait de se rapprocher de Taïwan, l’OMS et l’ONU accréditaient pourtant sans difficultés les médias et les journalistes taïwanais qui en faisaient la demande.

Taïwan, revendiquée par la République populaire de Chine (RPC), est la seule démocratie du monde sinophone et occupe la 38e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF en 2022

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