RSF appelle au boycott du Forum économique du Golfe et au gel des dossiers commerciaux avec l’Arabie saoudite

L’organisation de défense de la liberté de la presse estime qu’une reprise du business as usual avec l’Arabie saoudite reviendrait à accorder au Royaume un “permis de tuer” les journalistes.

Alors que le Royaume d’Arabie saoudite a reconnu la mort de son ressortissant Jamal Khashoggi L’Arabie saoudite de mettre fin à ses violences contre les journalistes !Signer la pétitionaprès deux semaines de déni, Reporters sans frontières (RSF) appelle les inscrits au Forum économique du Golfe à renoncer à leur participation, pour manifester leur indignation. L’organisation de défense de la liberté de la presse demande que ce boycott soit assorti d’une exigence claire, à savoir que les affaires ne sauraient reprendre normalement tant que le Royaume d’Arabie saoudite ne se sera pas engagé solennellement à mettre fin à des pratiques d’un autre âge, consistant à placer les journalistes en détention pour des motifs aberrants, à les condamner à des coups de fouets, à les kidnapper ou les faire disparaître et même à les tuer.


Nous appelons au boycott de cet événement et plus largement au gel des affaires commerciales avec l’Arabie saoudite car il semble inimaginable de s’y adonner au business as usual et de bavarder sur les investissements comme si de rien n’était, alors même que la nouvelle version officielle a manifestement pour objectif de camoufler l’essentiel, à savoir qu’un crime odieux a été perpétré contre un journaliste sur ordre d’un commanditaire d’Etat, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Tout relâchement de la pression et toute politique de compromis reviendrait à accorder un “permis de tuer” aux régimes despotiques, à commencer par celui de Riyad.”


RSF réitère sa demande au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de lancer une enquête internationale sur l’affaire Khashoggi. Le 18 octobre 2018, les organisations de défense des droits de l’Homme et de la presse Human Rights Watch, Amnesty International, Committee to protect journalists et RSF affirmaient le caractère indispensable d’une telle enquête pour réunir les preuves et établir toutes les responsabilités dans cette affaire.


L’Arabie saoudite figure à la 169ème place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse.

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Updated on 27.01.2020