Retour de la censure contre la presse étrangère
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Les autorités iraniennes ont annulé, le 10 octobre 2010, la carte de résidence de la correspondante du journal El País à Téhéran, Ángeles Espinosa. La journaliste, accréditée en Iran depuis cinq ans, a un délai de deux semaines pour quitter la République islamique d’Iran. Aucune explication ne lui a été donnée.
La journaliste avait été arrêtée à Qom, en juillet dernier, après une interview d’Ahmad Montazeri, fils de l’Ayatollah réformiste Hossein Ali Montazeri, décédé en décembre 2009. Sa carte de presse lui avait alors été retirée. Le Bureau de la presse étrangère lui avait indiqué qu’elle récupérerait sa carte à son retour de vacances.
Son passeport lui a également été confisqué. Il lui a été rendu dimanche 10 octobre 2010, avec mention de résiliation de son permis de résidence.
En outre, d’après le Comité international contre la lapidation, deux journalistes allemands auraient été arrêtés, accusés d’avoir interviewé, la veille, le fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort par lapidation pour adultère. L’avocat de Sakineh, Maître Houtan Kian, ainsi que son fils auraient également été arrêtés. Le procureur Golam Hossein Mohseni Ejeie a déclaré de son côté à l’agence ISNA que ces deux personnes étaient entrées dans le pays comme touristes.
Reporters sans frontières dénonce l’expulsion programmée de la correspondante du quotidien El País qui travaille en Iran depuis cinq ans. Ce retour de la censure de la presse étrangère est particulièrement inquiétant alors que le pays continue sa répression à l’encontre des médias iraniens.
Publié le
Updated on
20.01.2016