Reporters sans frontières souhaite attirer l'attention de la communauté internationale sur le sort de Mohamed Benchicou, emprisonné depuis le 14 juin 2004 et dont l'état de santé se dégrade de jour en jour. L'organisation, qui a d'ores et déjà alerté le Comité international de la Croix-Rouge et Médecins du Monde, lance un appel auprès des organisations non gouvernementales susceptibles d'envoyer un médecin constater l'état de santé du directeur du quotidien Le Matin.
Reporters sans frontières souhaite attirer l'attention de la communauté internationale sur le sort de Mohamed Benchicou, emprisonné depuis le 14 juin 2004 et dont l'état de santé se dégrade de jour en jour. L'organisation, qui a d'ores et déjà alerté le Comité international de la Croix-Rouge et Médecins du Monde, lance un appel auprès des organisations non gouvernementales susceptibles d'envoyer un médecin constater l'état de santé du directeur du quotidien Le Matin.
« Nous sommes très préoccupés par l'état de santé de Mohamed Benchicou. Ce journaliste, s‘il ne reçoit pas au plus tôt un traitement adéquat, risque la paralysie. Nous tenons également à rappeler à l'administration pénitentiaire d'El-Harrach qu'elle est garante de l'intégrité physique de ce détenu, et qu'elle serait tenue pour responsable si, faute de traitement, il devait endurer des séquelles irréversibles », a déclaré Reporters sans frontières.
« Nous demandons aux autorités concernées de permettre à un médecin de rendre visite, dans les plus brefs délais, à Mohamed Benchicou afin qu'il puisse constater l'état de santé de ce dernier et lui prodiguer les soins appropriés », a ajouté l'organisation.
Mohamed Benchicou souffre d'une arthrose cervicale et la partie droite de son corps est presque entièrement paralysée. Il ne peut utiliser que sa main gauche. Sa femme et ses avocats ont sollicité, à plusieurs reprises, les autorités pénitentiaires afin qu'elles lui permettent de suivre un traitement adapté. Cette requête est restée sans suite.
Selon un ancien détenu de la prison d'El-Harrach, le journaliste passe une grande partie du temps allongé et éprouve de grandes difficultés à se déplacer et même à effectuer des gestes simples comme ouvrir une bouteille d'eau ou écrire.
Mohamed Benchicou est au cœur d'une véritable saga judiciaire. Il fait l'objet de multiples plaintes en diffamation et purge, depuis le 14 juin 2004, une peine de deux ans de prison ferme. Lors de l'élection présidentielle d'avril 2004, Le Matin avait fait campagne contre le président-candidat Bouteflika. Le quotidien est suspendu depuis le 23 juillet 2004. Mohamed Benchicou avait par ailleurs publié en février 2004 un livre intitulé « Bouteflika, une imposture algérienne ».