Après Ali Abdulemam, arrêté le 27 février, ce sont deux autres modérateurs du forum de discussion Bahrainonline, Mohammed Almosawi et Hussain Yousif, qui ont été interpellés le lendemain. Reporters sans frontières condamne ces arrestations et demande la libération des trois internautes.
Le modérateur de Barhainonline.org, Ali Abdulemam, et ses assistants Mohammed Almosawi et Hussain Yousif ont été libérés, le 14 mars 2005, après deux semaines de détention. Leur cas est cependant toujours en investigation et il leur est interdit de quitter leur domicile jusqu'à la clôture de l'affaire.
Reporters sans frontières ce félicite de ces libérations et demande que les trois internautes puissent au plus vite recouvrer leur liberté de déplacement.
Ali Abdulemam a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) que ses collègues et lui n'avaient pas encore connaissance de la date de leur prochaine convocation ni de réponse à leur demande de nommer un expert pour examiner les questions techniques liées à cette affaire.
Ali Abdulemam était en détention préventive depuis le 27 février, Mohammed Almosawi et Hussain Yousif depuis le 1er mars. Ils sont notamment accusés de "diffamation envers le roi".
Le 13 mars, les trois internautes avaient refusé de payer une caution pour sortir de prison, déclarant que leur libération devait être inconditionnelle.
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1.03.05
Deux autres modérateurs de bahrainonline.org interpellés
Après Ali Abdulemam, arrêté le 27 février, ce sont deux autres modérateurs du forum de discussion Bahrainonline, Mohammed Almosawi (droite) et Hussain Yousif (gauche), qui ont été interpellés le lendemain. Reporters sans frontières condamne ces arrestations et demande la libération des trois internautes.
Mohammed Almosawi, 21 ans, et Hussain Yousif, 23 ans, ont été incarcérés, le 1er mars, après s'être rendu à une convocation de la police à Manama.
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28.02.05
Arrestation du modérateur de bahrainonline.org
Ali Abdulemam, modérateur du forum de discussion Bahrainonline, a été interpellé à Manama, le 27 février 2005, par les services de sécurité. Il doit répondre de cinq accusations, dont celle de diffamation envers le roi. Reporters sans frontières a écrit au ministre de l'Information du Bahreïn, Muhammad Abdul Ghaffar, pour demander la libération de l'internaute.
"Incarcérer un individu pour son activité journalistique ou la publication de textes sur Internet n'est en aucun cas une solution acceptable. Cet incident démontre l'urgence de réformer le décret de loi sur les médias promulgué en novembre 2002", a déclaré l'organisation.
Bahrainonline donne aux internautes la possibilité de publier leurs commentaires sur des questions politiques, sociales et religieuses. Il affiche régulièrement des messages très critiques envers les autorités. Comme vob.org, le site du Mouvement de libération du Bahreïn (MLB), il est inaccessible dans le pays.
Ali Abdulemam, 27 ans, doit répondre de cinq chefs d'accusation : diffamation envers le roi, incitation à la haine contre le régime, publication d'informations afin de déstabiliser la sécurité du pays, violation de le loi de la presse et de la loi sur la communication. Il est également l'éditeur d'un weblog (http://abdulemam.blogspot.com) qui se présente comme "une autre perspective sur le Bahreïn".
Selon un diplomate de Bahreïn ayant souhaité garder l'anonymat, l'internaute "n'est pas emprisonné. "Il est détenu provisoirement, au maximum pour une durée de quinze jours, pour les besoins de l'enquête. Si aucune charge n'est retenue contre lui, il sera libéré rapidement".
En novembre 2002, un décret de loi sur la presse a été promulgué par le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, qui garantit le droit de "toute personne (…) d'exprimer son opinion et de la diffuser oralement ou par écrit". Cependant, les délits d'atteinte "à la foi islamique, à l'unité du peuple, à la personne du roi" ainsi que le fait de "susciter la division ou le confessionnalisme" sont passibles de peines de prison allant de six mois à cinq ans. Le gouvernement a annoncé à plusieurs reprises sa volonté d'amender ce texte, très critiqué par le syndicat indépendant des journalistes du Bahreïn, sans que ces déclarations aient été suivies d'effet.