Il y a trois ans, le 12 décembre 2005, le directeur de publication et député libanais Gebrane Tuéni était tué dans un attentat à la voiture piégée à Mkallès (banlieue est de Beyrouth). Trois ans après son assassinat, ses meurtriers n'ont toujours pas été traduits en justice.
"Comme son confrère Samir Kassir, assassiné en mai 2005, Gebrane Tuéni a préféré affronter les graves menaces de mort pesant contre lui au Liban. Il a payé de sa vie cet engagement. Trois ans plus tard, ses meurtriers sont toujours en liberté.” a déclaré Reporters sans frontières.
Il y a trois ans, le 12 décembre 2005, le directeur de publication et député libanais Gebrane Tuéni était tué dans un attentat à la voiture piégée à Mkallès (banlieue est de Beyrouth). Trois ans après son assassinat, ses meurtriers n'ont toujours pas été traduits en justice.
“Nous nous joignons à la famille du défunt et à l'ensemble des salariés du journal An-Nahar pour exprimer notre profonde douleur et rendre hommage à la mémoire de l'éminent journaliste, Gebrane Tuéni. Comme son confrère Samir Kassir, assassiné en mai 2005, Gebrane Tuéni a préféré affronter les graves menaces de mort pesant contre lui au Liban. Il a payé de sa vie cet engagement. Trois ans plus tard, ses meurtriers sont toujours en liberté. Reporters sans frontières lance un appel aux Nations unies pour que des mesures drastiques soient prises pour dévoiler l'identité de ses assassins” a déclaré l'organisation.
L'année 2005 au Liban a été marquée par une vague d'attentats entamée par l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février. Deux grands journalistes du quotidien arabophone An-Nahar ont péri tragiquement dans des attentas à la voiture piégée. Samir Kassir, intellectuel et journaliste, a été tué près de son domicile à Achrafieh (Beyrouth), le 2 juin par l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture. Gebrane Tuéni, PDG du quotidien et député de Beyrouth, a été tué le 12 décembre sur le chemin le menant vers les locaux du journal situés au centre-ville de Beyrouth. Une voiture piégée placée sur la route de Mkallès a explosé lors du passage du convoi du journaliste. Trois personnes ont péri avec le journaliste et dix autres ont été grièvement blessées.
PDG d'An-Nahar, l'un des plus grands quotidiens arabes du Moyen-Orient, le journaliste était également député de Beyrouth au Parlement libanais. Connu pour ses positions en faveur de la liberté d'expression dans le monde arabe et jouissant d'une grande notoriété au sein de la presse internationale, Gebrane Tuéni était un des principaux artisans de la Révolution du Cèdre au Liban. Suite aux mouvements engendrés notamment par l'assassinat de Rafic Hariri, la vie de Gebrane Tuéni était réellement en danger.
Le tribunal international chargé d'enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri a décidé d'élargir ses compétences pour juger tous les attentats perpétrés à partir du 1er octobre 2004 s'il présentent un lien avec l'assassinat du Premier ministre.
Contactée par Reporters sans frontières, une représentante d'An-Nahar a affirmé que l'enquête internationale se poursuivait. Elle a ajouté que l'instruction se fait au secret et qu'aucun élément pertinent concernant la mort de Gebrane Tuéni n'a été rendu public.
En mémoire au journaliste assassiné, l'Association mondiale des journaux décerne chaque année le prix Gebrane Tuéni à un rédacteur en chef ou à un éditeur arabe.