Reporters sans frontières interpelle Colin Powell sur les journalistes emprisonnés

A l'occasion de la visite au Maroc de Colin Powell, le 2 décembre, Reporters sans frontières a demandé au secrétaire d'Etat américain de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les autorités marocaines libèrent les journalistes emprisonnés.

A l'occasion de la visite au Maroc de Colin Powell, le 2 décembre, Reporters sans frontières a demandé au secrétaire d'Etat américain de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les autorités marocaines libèrent les journalistes emprisonnés. « Alors que les Etats-Unis rappellent régulièrement leur attachement à la liberté de la presse, nous vous demandons de placer le respect de cette liberté au cœur de vos entretiens avec sa Majesté Mohamed VI et de conditionner votre soutien économique à son plein respect », a écrit Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Deux journalistes sont actuellement emprisonnés au Maroc, Ali Lmrabet (depuis le 21 mai) et Mohammed el Hourd (depuis le 13 juin). Trois autres - Moustapha Kechnini, Abdelaziz Jallouli et Miloud Trigui - ont été condamnés à des peines de prison ferme (entre deux ans et un an et demi), mais sont encore en liberté provisoire en attendant leur procès en appel. Dans un discours du 7 novembre, véritable appel à la libéralisation des régimes politiques du Moyen-Orient, le Président Bush a fait l'éloge des avancées démocratiques du Maroc, oubliant peut-être que la liberté de la presse était une condition sine qua non à la démocratie. Puissant allié politique des Etats-Unis au sein du monde arabe, le Maroc en reçoit une aide économique vitale. Le 28 octobre, Washington a d'ailleurs annoncé le quadruplement de son aide non militaire (soit environ 40 millions de dollars) au Maroc, à partir de 2004.
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Updated on 20.01.2016