Reporters sans frontières indignée par les conditions d'hospitalisation de Siamak Pourzand
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Reporters sans frontières est indignée par les conditions de détention du journaliste Siamak Pourzand, hospitalisé depuis le 18 avril à l'hôpital Modares de Téhéran. Ce journaliste de 75 ans, dans un état de santé alarmant, a les pieds enchaînés à son lit. L'organisation exige sa libération immédiate pour raison médicale.
" Nous sommes révoltés par les conditions de détention de Siamak Pourzand. Cela fait des années que nous protestons auprès des autorités iraniennes contre le harcèlement qu'elles font subir à Siamak Pourzand. Nous les tiendrons pour responsables de la dégradation de son état de santé. Nous exigeons sa libération immédiate et nous soutenons sa famille dans sa demande de le transférer dans un hôpital privé indépendant ", a déclaré l'organisation.
Le 18 avril, Siamak Pourzand, incapable de marcher et soutenu par deux gardiens de prison, a été conduit au parloir pour voir sa sœur. Quelques heures plus tard, des gardiens de la prison ont prévenu sa sœur que le journaliste était transféré au service des soins intensifs de l'hôpital Modares.
Siamak Pourzand, emprisonné depuis le 30 mars 2003, est privé de ses droits les plus élémentaires, comme de voir son propre avocat. Un proche de Saïd Mortazavi, procureur de Téhéran, a été désigné pour le défendre.
Resté des mois en cellule d'isolement, le journaliste avait subi de fortes pressions psychologiques et des tortures, l'obligeant à faire des aveux à la télévision. Souffrant d'arthrose au cou et de graves problèmes dorsaux nécessitant une opération, ce collaborateur de plusieurs journaux indépendants est tombé dans le coma suite à une attaque cardiaque le 31 mars 2004, avant d'être à nouveau transféré, le 18 avril, dans les services de soins intensifs de l'hôpital Modares.
Siamak Pourzand avait déjà été arrêté le 24 novembre 2001 puis condamné, en mai 2002, à huit ans de prison pour "action contre la sécurité de l'Etat par ses liens avec des monarchistes et des contre-révolutionnaires". Début décembre 2002, il avait bénéficié d'une permission, avant de retourner en prison en mars 2003.
Publié le
Updated on
20.01.2016