Mauro Marcano a été abattu par deux inconnus alors qu'il sortait de son domicile à Maturín (Etat de Monagas, Nord-Est). Journaliste et homme politique, il était connu pour ses révélations sur différents dossiers sensibles, dont le trafic de drogue. "Aussi longtemps que la lumière n'aura pas été faite sur cette affaire, les journalistes de la région se sentiront menacés", a déclaré Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée après l'assassinat, le 1er septembre, de Mauro Marcano, journaliste et homme politique de Maturín, dans l'Etat de Monagas.
"Cet assassinat est terriblement inquiétant car ce militant politique était connu pour ses révélations sur différents dossiers sensibles, dont le trafic de drogue", a déclaré Reporters sans frontières dans une lettre adressée à Isaias Rodríguez, procureur général de la République. "Nous vous demandons de donner tous les moyens aux enquêteurs pour que les mobiles du crime soient établis et que ses auteurs soient arrêtés. Aussi longtemps que la lumière n'aura pas été faite sur cette affaire, les journalistes de la région se sentiront menacés", a ajouté l'organisation.
Le 1er septembre 2004, Mauro Marcano a été abattu par deux inconnus alors qu'il sortait de son domicile à Maturín (Etat de Monagas, Nord-Est). Les assassins ont tiré à deux reprises sur lui, le touchant mortellement à la tête et à une jambe. Selon la police, le crime aurait été exécuté par des tueurs à gages professionnels.
Le journaliste animait une émission quotidienne sur la station locale Radio Maturín 1.080 AM et publiait chaque semaine une chronique intitulée "Sin Bozal" ("Sans muselière") dans le quotidien local El Oriental. Comme journaliste, il avait dénoncé à plusieurs reprises le trafic de drogue qui sévit dans la région ainsi que différents scandales impliquant des hommes d'affaires ou des personnalités politiques. Sa dernière chronique, publiée le 31 août, dénonçait la disparition de plusieurs kilos de cocaïne saisis par la police locale.
Mauro Marcano était également conseiller municipal de la ville de Maturín. Il n'appartenait à aucun parti. Dans son édition du
2 septembre, le quotidien El Oriental le qualifie "d'infatigable militant social" et de personne "très aimée pour sa défense des intérêts de la population". "Ni sa voix, ni son poignet ne tremblaient quand il s'agissait de faire les révélations les plus dangereuses, surtout celles liées au narcotrafic", ajoutait le journal. Mauro Marcano était père de quatre enfants.