Reporters sans frontières espère que la visite officielle du rapporteur spécial des Nations Unies mettra fin à l'emprisonnement de 11 journalistes

A l'occasion de la visite officielle à Téhéran d'Ambeyi Ligabo, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme chargé de la question du droit à la liberté d'opinion et d'expression des Nations Unies, Reporters sans frontières demande aux autorités iraniennes de faire tout leur possible pour lui faciliter l'accès aux journalistes emprisonnés et lui donner notamment la possibilité de s'entretenir avec ceux détenus en cellules d'isolement. Reporters sans frontières souhaite vivement que les autorités iraniennes saisissent l'occasion de cette visite pour libérer sans condition l'ensemble des journalistes détenus et pour autoriser la reparution des journaux suspendus. L'organisation reste très inquiète de la détention de journalistes, comme Iraj Jamshidi, dont son avocat et sa famille sont sans nouvelles depuis plus de 120 jours. 11 journalistes sont toujours emprisonnés : - Akbar Ganji, journaliste à Sobh-é-Emouz, emprisonné depuis le 2 avril 2000. - Hassan Youssefi Echkevari, journaliste à Iran-é-Farda, emprisonné depuis le 5 août 2000. - Hossein Ghazian, journaliste à Norooz, emprisonné depuis le 31 octobre 2002. - Abbas Abdi, journaliste à Salam, emprisonné depuis le 4 novembre 2002. - Alireza Jabari, journaliste à Adineh, emprisonné depuis le17 mars 2003. - Siamak Pourzand, collaborateur de plusieurs journaux indépendants, emprisonné depuis 30 mars 2003. - Taghi Rahmani, journaliste à Omid-é-Zangan, emprisonné depuis le 14 juin 2003. - Reza Alijani, rédacteur en chef de Iran-é-Farda et lauréat du prix Reporters sans frontières-Fondation de France, emprisonné depuis le 14 juin 2003. - Hoda Saber, directeur de Iran-é-Fard, emprisonné depuis le 14 juin 2003. - Iraj Jamshidi, rédacteur en chef du quotidien économique Asia, emprisonné depuis le 6 juillet 2003. - Alireza Ahmadi, journaliste à Asia, emprisonné depuis le 29 juillet 2003. L'organisation rappelle que, depuis 2000, plus de 100 journaux ont été suspendus, que les délits de presse restent punis d'emprisonnement, et que les procès ont trop souvent lieu à huis clos. Actuellement, cinq journalistes sont en détention provisoire, en attente depuis des mois de leur procès. Les journalistes libérés restent, la plupart du temps, sous la pression de la justice, comme Emadoldin Baghi, journaliste à Neshat, qui, après avoir purgé trois ans de prison, est encore soumis au harcèlement de la justice, qui lui reproche entre autres d'avoir écrit maints plaidoyers pour la liberté de la presse, soulignant que l'Iran était la plus grande prison du Moyen-Orient pour les journalistes.
Publié le
Updated on 20.01.2016