Deux employés de Reuters ont trouvé la mort à Bagdad dans des circonstances troubles, portant à six le nombre des collaborateurs de l'agence britannique tués en Irak depuis le début du conflit, en mars 2003. Si les faits et les responsabilités ne sont pas établis avec exactitude, le doute sur l'implication de l'armée américaine persistera.
Deux employés de Reuters ont trouvé la mort à Bagdad, portant à six le nombre des collaborateurs de l'agence britannique tués en Irak depuis le début du conflit, en mars 2003. Au vu des témoignages contradictoires sur les circonstances de cet incident, Reporters sans frontières demande qu'une double enquête soit menée par l'armée américaine et la police irakienne dans cette affaire.
“Nous sommes profondément attristés par la mort des deux collaborateurs de Reuters et présentons toutes nos condoléances à leurs familles et leurs collègues. Une enquête doit être rapidement menée par l'armée américaine, mais également par la police irakienne dont le commissariat Al-Rachad se trouve à proximité des lieux de l'incident. Si les faits et les responsabilités ne sont pas établis avec exactitude, le doute sur l'implication de l'armée américaine persistera”, a déclaré l'organisation.
Le 12 juillet 2007, le photographe Namir Noor-Eldeene, 22 ans, et son chauffeur Said Chmagh, 40 ans, ont été tués dans l'est de Bagdad par des tirs dont on ignore toujours l'origine exacte. Des témoins présents sur le lieu du drame ont affirmé qu'un missile aurait été tiré par un hélicoptère américain. Cependant, selon d'autres témoignages récoltés par Reuters, l'explosion pourrait avoir été provoquée par un obus de mortier tiré par des miliciens irakiens.
"La contribution remarquable de Noor-Eldeen et Said Chmagh par leurs reportages sur le déroulement des événements en Irak a été pleine de vitalité. Ils rejoignent d'autres collègues de Reuters qui ont trouvé la mort en effectuant un travail dans lequel ils avaient la foi", a déclaré le directeur de l'agence britannique, Tom Glocer.
Reporters sans frontières a également appris l'assassinat d'un journaliste irakien du New York Times. Khaled W. Hassan, 23 ans, a été tué par balles, le 13 juillet 2007, alors qu'il se rendait à son travail dans le quartier de Saidiyah, dans le sud de Bagdad. Il collaborait avec le New York Times depuis quatre ans. Il est le deuxième employé du quotidien américain a trouver la mort dans le pays. L'organisation demande aux autorités irakiennes l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l'attaque.
La couverture de la guerre en Irak est aujourd'hui la mission la plus périlleuse au monde pour les professionnels des médias. 194 d'entre eux ont été tués dans le pays depuis le début du conflit. Par ailleurs, Reporters sans frontières est toujours sans nouvelles de 14 journalistes irakiens retenus en otages, pour certains d'entre eux depuis plus d'une année.