Les résultats de l'enquête préliminaire sur la mort du journaliste du quotidien indépendant Narodnaya Volya accréditent la thèse du meurtre. « Vassili Grodnikov travaillait sur un sujet sensible et il n'est pas rare au Bélarus que les journalistes soient victimes d'intimidations, voire d'agressions, lorsqu'ils enquêtent sur des affaires que certains souhaiteraient passer sous silence », a déclaré Reporters sans frontières.
« La thèse du meurtre doit être sérieusement étudiée, d'autant plus que de nouveaux éléments sont venus s'ajouter aux premières conclusions de l'enquête. Vassili Grodnikov travaillait sur un sujet sensible et il n'est pas rare au Bélarus que les journalistes soient victimes d'intimidations, voire d'agressions, lorsqu'ils enquêtent sur des affaires que certains souhaiteraient passer sous silence. Nous demandons par conséquent aux enquêteurs bélarusses de privilégier la thèse de l'assassinat pour raison professionnelle », a déclaré Reporters sans frontières.
Dmitri Kirilchik, chargé d'enquêter sur la mort du journaliste Vassili Grodnikov, a déclaré le 21 novembre 2005, que l'enquête préliminaire prendrait fin le 18 décembre, une fois rendues les conclusions finales des expertises médico-légales. La décision d'ouvrir ou non une enquête criminelle pour assassinat pourrait être prise avant la date annoncée.
Vassili Grodnikov, du quotidien d'opposition Narodnaya Volya, a été retrouvé mort dans son appartement de la banlieue de Minsk, le 18 octobre. Les enquêteurs ont découvert des taches de sang sur le papier peint, une table cassée et du sang coagulé sur la tête de la victime. L'autopsie a révélé qu'un objet contondant, à l'origine des blessures à la tête du journaliste, avait causé sa mort.
Peu de temps avant son décès, Vassili Grodnikov travaillait sur son troisième article d'investigation consacré aux cercles mafieux spécialisés dans l'escroquerie d'appartements à des personnes âgées vivant seules.
L'hebdomadaire indépendant Zhoda a également relaté que sur la première page de son carnet de notes, trouvé sur la table du journaliste, Vassili Grodnikov avait commencé le brouillon d'un article qu'il avait intitulé « Un bureau réservé ou plusieurs questions intransigeantes au président du pays et aux agences sous son contrôle ».
Les enquêtes sur l'assassinat de Véronika Cherkasova, le 20 octobre 2004, et la disparition du cameraman Dmitri Zavadski, le 7 juillet 2000, piétinent toujours.