Reporters sans frontières proteste après l'arrestation, le 12 août, de son correspondant Moussa Kaka. le journaliste a été arrêté pour avoir réalisé une interview de Mohammed Boula, un homme se présentant comme le leader d'une nouvelle rébellion touarègue. "La réalisation d'une telle interview ne peut, en aucun cas, être considérée comme un délit. C'est le travail des journalistes que d'interviewer toute personne dont ils estiment qu'elles peuvent apporter des informations intéressant la société", a déclaré Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières proteste après l'arrestation, le 12 août, de Moussa Kaka, directeur de la radio privée Saraounya FM et correspondant à Nyamey de Radio France Internationale (RFI) et de Reporters sans frontières.
« Selon nos informations, le journaliste a été arrêté pour avoir réalisé une interview de Mohammed Boula, un homme se présentant comme le leader d'une nouvelle rébellion touarègue. La réalisation d'une telle interview ne peut, en aucun cas, être considérée comme un délit. C'est le travail des journalistes que d'interviewer toute personne dont ils estiment qu'elles peuvent apporter des informations intéressant la société », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. L'organisation demande aux autorités nigériennes la libération immédiate de Moussa Kaka.
Le 12 août 2004, en milieu de journée, Moussa Kaka a été arrêté dans les bureaux de la radio Saraounya FM par trois gendarmes qui l'ont conduit à la brigade de gendarmerie de Nyamey. Selon un communiqué de RFI, il a ensuite été brièvement ramené à la radio par les gendarmes qui ont perquisitionné son bureau où ils ont saisi son agenda et son carnet d'adresse. Une seconde perquisition a été réalisée à son domicile où rien n'a été saisi.
La veille, Saraounya FM avait diffusé une interview par téléphone de Mohammed Boula, le frère de Rhissa Ag Boula, ancien leader du Front de libération de l'Aïr et de l'Azaouk (FLAA), un groupe armé touarègue opposé au gouvernement central qui avait officiellement annoncé sa dissolution en 2000. Mohammed Boula se présente comme un leader du FLAA dont des inconnus avaient annoncé la reconstitution en juin dernier. Ce groupe a revendiqué une attaque perpétrée dans le nord du pays, le 10 août, contre trois bus ayant fait trois morts, onze blessés et au cours de laquelle deux gendarmes ont été enlevés. Le gouvernement nigérien a attribué cette attaque à « des criminels ».