”Nous regrettons évidemment que le journaliste ait usé de ce procédé pour protester contre la politique du président américain. Mais pour des raisons humanitaires et afin d'apaiser les tensions, nous appelons à la libération de Mountazer Al-Zaidi, détenu par les autorités irakiennes depuis deux jours", a affirmé Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières demande la libération de Mountazer Al-Zaidi, journaliste de la chaîne irakienne Al-Bagdadia, arrêté le 14 décembre 2008 après avoir lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush.
”Nous regrettons évidemment que le journaliste ait usé de ce procédé pour protester contre la politique du président américain. Mais pour des raisons humanitaires et afin d'apaiser les tensions, nous appelons à la libération de Mountazer Al-Zaidi, détenu par les autorités irakiennes depuis deux jours. Vu les controverses engendrées par cet incident, nous demandons aux services de sécurité irakiens de garantir l'intégrité physique du journaliste qui a visiblement été blessé lors de son interpellation", a affirmé Reporters sans frontières.
"Nous n'approuvons pas ce genre de comportement comme un moyen d'exprimer une opinion ou une conviction pensée. La décontraction avec laquelle George W. Bush a commenté cet incident doit a fortiori inciter les autorités irakiennes à la clémence”, a déclaré l'organisation.
Interrogé par Reporters sans frontières, Abdel Karim Khalaf, responsable des opérations au ministère de l'Intérieur, a affirmé que Mountazer Al-Zaidi a été arrêté en flagrant délit et qu'il est poursuivi en vertu des articles 223, 225 et 227 du code pénal irakien. Le journaliste risque jusqu'à sept ans de prison pour ”offense à un chef d'Etat étranger”. Mountazer Al-Zaidi est entendu par des juges pour les besoins de l'enquête. Selon Abdel Karim Khalaf, le journaliste n'a pas été soumis à de mauvais traitements. Avant de conclure : "Pour un journaliste, la seule arme, ce sont les mots."
Mountazer Al-Zaidi est devenu mondialement connu le 14 décembre 2008, après avoir lancé ses chaussures vers George W. Bush en pleine conférence de presse organisée à Bagdad lors d'une visite surprise du président américain.