Reporters sans frontières demande des explications après l'arrestation de trois journalistes promaoïstes
Organisation :
05.06.2002
Krishna Prasad Gautam, directeur du groupe de presse Sandhyakaalin, a été arrêté par des policiers à son bureau de Katmandou, le 2 juin 2002. L'éditeur publie notamment les quotidiens Sandhyakalin et Prabhatkalin, et l'hebdomadaire Janasatta. Il serait détenu, sans avoir au préalable été inculpé, au commissariat de Hanumandhoka. Cela porte à trente-sept le nombre de journalistes et de collaborateurs des médias emprisonnés au Népal.
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27.05.2002
Rebati Sapkota, journaliste pour le quotidien Rajhdani, a été arrêté à son domicile de Maitidevi (banlieue de Katmandou), le 24 mai, par des policiers en civil. Rebati Sapkota avait déjà été détenu pendant près d'un mois, en janvier 1999. Les forces de sécurité ont également arrêté Meena Sharam, directrice de publication du mensuel Ekebadhatya. Cela porte à trente-six le nombre de journalistes et de collaborateurs des médias emprisonnés au Népal.
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24.05.2002
Tara Neupane, éditorialiste de l'hebdomadaire Sanghu, est arrêté par la police, le 23 mai, à Katmandou. Interrogé sur ses activités de journaliste au poste de police de Ratna park, il est finalement relâché au bout de trois heures.
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22.05.2002
"Alors que le Parlement doit se prononcer le 25 mai prochain sur la reconduite de l'état d'urgence, les forces de sécurité ont arrêté trois journalistes accusés d'être des 'terroristes maoïstes'". Reporters sans frontières a demandé, dans une lettre adressée au Premier ministre népalais, Sher Bahadur Deuba, des informations supplémentaires sur l'arrestation de trois journalistes népalais Krishna Sen, Atindra Neupane et Sangita Khadka. "L'incarcération de ces journalistes accusés d'être des terroristes porte à trente-trois le nombre de journalistes et de collaborateurs de médias emprisonnés au Népal dans le cadre de la lutte antiterroriste. Or les autorités n'ont, à ce jour, démontré l'implication directe d'aucun de ces journalistes au sein du Parti maoïste en guerre avec le gouvernement. Si la justice prouve, à l'issue de procès justes et équitables, l'implication de ces journalistes dans le mouvement maoïste, coupable de crimes de guerre, Reporters sans frontières cessera immédiatement de les défendre", a affirmé Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. Il a, par ailleurs, demandé au Premier ministre de revenir sur sa décision de prolonger l'état d'urgence qui suspend notamment la liberté de la presse et a permis l'arrestation de plus de cent dix professionnels de l'information.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, les forces de sécurité ont arrêté, le 20 mai 2002, Krishna Sen, rédacteur en chef du journal promaoïste Janadisha et ancien directeur de l'hebdomadaire Janadesh, Atindra Neupane, journaliste du quotidien Janadisha, et Sangita Khadka, correspondante de l'hebdomadaire Jana Aahawhan, dans une maison de la banlieue de Katmandou. Les trois journaliste étaient activement recherchés par la police pour leur implication dans le mouvement maoïste. Leurs photographies et leurs noms avaient été diffusés, deux semaines auparavant, lors d'une émission des forces armées, diffusée par la télévision publique népalaise. Krishna Sen était notamment présenté comme le responsable du Parti communiste népalais (maoïste) pour la région de Katmandou. Krishna Sen avait été libéré le 15 mars 2001 sur décision de la Cour suprême après plus de deux ans de détention. Les autorités lui reprochaient notamment d'avoir publié, dans son journal favorable aux maoïstes, une interview du leader du mouvement rebelle, Baburam Bhattarai.
Atindra Neupane et Sangita Khadka sont connus pour leurs reportages favorables aux maoïstes écrits depuis les zones contrôlées par les partisans de la guerre populaire. Selon les forces de sécurité, ils seraient également membres du Parti communiste népalais (maoïste).
Dans un rapport publié le 26 mars, l'organisation a révélé que plus d'une centaine de journalistes ont été arrêtés, et certains torturés, depuis l'imposition de l'état d'urgence en novembre 2001. Trente-trois journalistes et collaborateurs des médias sont toujours emprisonnés, suspectés, souvent sans preuves, de soutenir les rebelles maoïstes. Reporters sans frontières a demandé au Premier ministre de tout mettre en œuvre pour que les actions d'habeas corpus engagées par des avocats népalais et les familles de journalistes emprisonnés soient examinées avec attention et dans le plus grand respect de la loi.
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Updated on
20.01.2016