Reporters sans frontières demande des éclaircissements sur les modalités d'enregistrement des organes de presse

Depuis la chute du régime de Charles Taylor en 2003, la législation sur l'enregistrement des organes de presse n'a pas été clairement redéfinie. Ainsi, le gouvernement a ordonné, le 4 mars 2004, la fermeture de l'hebdomadaire The Informer, auquel il reproche de ne pas s'être enregistré. Cette mesure va à l'encontre des engagements pris par le gouvernement de transition, en octobre 2003, visant à assouplir les dispositions régissant les organes de presse. "La demande d'autorisation a déjà été déposée par la direction du journal. Pourquoi ordonner sa fermeture alors que les démarches sont en cours? C'est une sanction injuste, et nous demandons au gouvernement de tout mettre en oeuvre afin que The Informer puisse continuer à fonctionner normalement", a déclaré Reporters sans frontières. "Par ailleurs, le gouvernement de transition avait annoncé, en octobre 2003, qu'il suspendait pendant deux ans le système d'enregistrement annuel des organes de presse hérité du régime de Charles Taylor. Nous ne comprenons pas ce revirement. Nous exhortons le ministre de l'Information à prendre une position claire, afin que les journaux sachent quelles formalités ils doivent accomplir pour être en règle", a ajouté l'organisation. La Constitution de 1986 garantit la liberté de la presse, et aucune disposition législative n'impose l'enregistrement des organes de presse. Cependant, sous le pouvoir de Charles Taylor, les journaux devaient obtenir l'accord direct du ministre de l'Information avant de paraître. Cette autorisation devait être renouvelée tous les ans. En 1998 et 1999, The Heritage et Concord Times n'avaient pas obtenu cette autorisation.
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Updated on 20.01.2016