Reporters sans frontières demande de meilleures conditions d'hospitalisation pour Ali Lmrabet

Reporters sans frontières est toujours soucieuse de l'état de santé du journaliste Ali Lmrabet, condamné en appel à trois ans de prison, qui a mis fin, le 23 juin dernier, à sa grève de la faim, après 50 jours de jeûne. Après lui avoir rendu visite, un groupe de quatre médecins avait fait mention, le 29 juin 2003, d'informations alarmantes sur l'état de santé du journaliste qui souffrirait de nombreux symptômes, "tels que des troubles nerveux et une colique néphrétique". Des membres de sa famille ont par ailleurs mentionné une "diarrhée terrible, qui aggrave la déshydratation et les déséquilibres biologiques". D'autres sources notent cependant une évolution normale et favorable de l'état de santé d'Ali Lmrabet, détenu à l'hôpital à Rabat. Afin de préserver la santé d'Ali Lmrabet, Reporters sans frontières demande que : - son médecin personnel, Jamila Rhandy, soit autorisée à lui rendre à nouveau visite et à pratiquer les examens nécessaires. Elle n'a pas rencontré son patient depuis le 13 juin. - le journaliste soit transféré dans une chambre individuelle, en raison de l'extrême faiblesse de ses défenses immunitaires. Ali Lmrabet, patron de deux publications satiriques - Demain magazine, un hebdomadaire en français, et Douman, sa version en arabe - et correspondant de Reporters sans frontières au Maroc, est emprisonné depuis le 21 mai dernier. Accusé "d'outrage à la personne du roi", "d'atteinte au régime monarchique" et "à l'intégrité territoriale", il a été condamné, en appel, le 17 juin, à trois ans de prison, à l'interdiction de ses deux publications et à 20 000 dirhams d'amende (environ 2 000 euros). Condamné à quatre ans de prison en première instance, le 21 mai, il avait été transporté d'urgence à l'hôpital Avicenne de Rabat le 26 mai.
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Updated on 20.01.2016