Le Conseil français du culte musulman, l'Union des organisations islamiques de France, le Comité des oulémas et les Frères musulmans d'Egypte ont appelé à la libération des deux reporters. Reporters sans frontières demande aux médias arabes de relayer ces positions.
De nombreuses institutions et personnalités musulmanes ont demandé la libération des deux reporters français dont l'enlèvement a été revendiqué le 28 août par l'"Armée islamique en Irak". Reporters sans frontières appelle les médias arabes à relayer le plus largement possible ces prises de position. Une mobilisation urgente est indispensable.
Le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur a condamné cet acte " immoral et inqualifiable ". Le président de l'Union des organisations islamiques de France, Lhaj Breze, a rejeté cette prise d'otage et refusé " avec la plus grande fermeté à toute force étrangère le droit de s'immiscer de la sorte dans les relations de l'islam de France avec la République ". Auparavant, le Comité des oulémas musulmans avait appelé à la libération des journalistes français. Par la voix de l'un de ses membres, Cheikh Abdessatar Abdeljawad, le Comité a exhorté les ravisseurs à " sauvegarder notre amitié avec la France qui a une position opposée aux forces de l'occupation de l'Irak. " De son côté, un porte-parole des Frères musulmans d'Egypte a condamné " l'enlèvement de civils, sous n'importe quel prétexte, notamment lorsque les problèmes soulevés ne concernent pas le pays où se déroule l'événement. "
Reporters sans frontières exhorte les ravisseurs des deux journalistes français à entendre ces appels qui viennent de musulmans d'horizons très divers. L'organisation tient à souligner que Georges Malbrunot et Christian Chesnot sont deux journalistes fins connaisseurs du Moyen-Orient, respectueux de l'islam et qui ont toujours rejeté le sensationnalisme.
Le 28 août, la chaîne de télévision arabe Al-Jazira a diffusé une bande vidéo sur laquelle Christian Chesnot, pigiste de Radio France Internationale et de Radio France, et Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro et à Ouest-France, expliquent être détenus par des hommes se réclamant de l'"Armée islamique en Irak". Ce groupe d'activistes irakiens a donné deux jours aux autorités françaises pour annuler la loi sur le port du voile islamique. Georges Malbrunot et Christian Chesnot affirment être en bonne santé.