Reporters sans frontières demande aux autorités judiciaires de faire la lumière sur le cas du blogueur Hossein Derakhshan
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Reporters sans frontières demande aux autorités judiciaires de préciser les chefs d'accusation qui pèsent à l'encontre du blogueur Hossein Derakhshan, détenu depuis le 1er novembre 2008.
Reporters sans frontières s'interroge sur la déclaration du porte-parole du système judiciaire iranien, le 30 décembre 2008, selon laquelle le gouvernement détenait le blogueur Hossein Derakhshan en raison de la publication en ligne de textes sur des figures emblématiques du chiisme. L'organisation demande aux autorités judiciaires de préciser les chefs d'accusation qui pèsent à l'encontre du blogueur, justifiant une incarcération aussi longue.
“La confirmation officielle de l'arrestation du blogueur Hossein Derakhshan est un nouveau coup de semonce pour la liberté d'expression en Iran et une nouvelle mesure d'intimidation envers toute la blogosphère. Nous demandons aux autorités de préciser les chefs d'accusation qui pèsent à l'encontre d'Hossein Derakhshan mais également de le libérer en attendant l'ouverture d'une enquête le concernant, comme la loi le prévoit. Cette détention a assez duré”, a déclaré Reporters sans frontières.
Selon Ali Reza Jamshidi, l'une des raisons de l'arrestation d'Hossein Derakhshan est la publication d'écrits sur des figures du chiisme sur son blog (http://www.hoder.com). Il serait détenu le temps qu'une enquête soit menée sur son cas.”
Le 1er novembre 2008, le blogueur avait été convoqué au tribunal révolutionnaire de Téhéran, puis placé en détention. Afin d'obtenir plus de détails sur son sort, Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, avait fait parvenir une lettre à Son Excellence l'ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi, directeur des autorités judiciaires, en novembre 2008, dans lequel il le priait de confirmer l'arrestation du blogueur et d'en fournir les raisons officielles.
En 2008, l'Iran s'est illustré comme le pays le plus répressif à l'encontre des blogueurs. Près d'une vingtaine d'entre eux ont été arrêtés ou agressés en raison de leurs publications en ligne. Actuellement, cinq blogueurs sont détenus dans le pays. De plus, selon le gouvernement, plus de cinq millions de sites Internet seraient filtrés. Le 21 décembre, le Cercle des défenseurs des droits de l'homme, créé en 2002 à Téhéran par l'avocate et Prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, a été fermé sur ordres des autorités. Il fournissait une aide juridique gratuite aux journalistes et défenseurs des droits de l'homme en Iran.
Publié le
Updated on
20.01.2016