Reporters sans frontières demande au président français d'intervenir en faveur d'un journaliste kidnappé en Ingouchie

A l'occasion de la visite à Moscou du président français Jacques Chirac le 2 avril 2004, Reporters sans frontières a demandé au chef de l'Etat d'intervenir auprès de son homologue, Vladimir Poutine, au sujet d'Ali Astamirov, correspondant de l'Agence France-Presse (AFP) en Ingouchie, dont on est sans nouvelles depuis neuf mois. Le 4 juillet 2003, Ali Astamirov, 34 ans, de nationalité tchétchène et père de deux enfants, a été kidnappé à Nazran (capitale de la République d'Ingouchie) par des hommes armés qui l'ont emmené en voiture vers la Tchétchénie. Neuf mois après cet enlèvement, aucune demande de rançon n'est parvenue à la famille ou à l'AFP et aucun ravisseur n'a tenté d'établir un contact. Ni les enquêteurs chargés du dossier à Moscou, ni le parquet de Nazran en Ingouchie n'ont obtenu de résultats significatifs au cours de leurs recherches. Dans les mois ayant précédé cet enlèvement, le journaliste avait fait l'objet de menaces anonymes et avait déménagé, craignant pour sa sécurité. Ces menaces, ainsi que l'absence de demande de rançon, semblent confirmer qu'Ali Astamirov a été enlevé en raison de son activité profesionnelle.