Reporters sans frontières demande à la police d'enquêter sur l'agression d'un photographe de Reuters
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Reporters sans frontières s'est adressée au chef de la police israélienne, Shlomo Aharonishki, pour exiger l'ouverture d'une enquête sur les violences policières dont a été victime, le 2 avril sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, un photographe de l'agence de presse britannique Reuters, Ammar Awad.
"Les journalistes couvrant le conflit entre Israéliens et Palestiniens sont quotidiennement exposés à des violences militaires, policières ou de la part de certains groupes, comme les colons israéliens et certains militants palestiniens", a déclaré l'organisation. "Israël est un Etat de droit qui ne saurait tolérer une telle attitude de la part de ses forces de police. Nous demandons que les auteurs de ces violences soient sanctionnés et que des excuses officielles soient présentées à Reuters et à son journaliste, entravé dans son métier sans motif légitime."
Ammar Awad, photographe de l'agence Reuters, a été sévèrement battu et frappé à coups de pied par une dizaine de policiers israéliens, selon des témoins. Il se trouvait sur l'esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem, pour couvrir les heurts qui ont opposé des jeunes Palestiniens et la police israélienne après la prière du vendredi à la mosquée Al-Aqsa. Les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes, faisant une vingtaine de blessés.
Suite aux coups qu'il a reçus, Ammar Awad a été soigné par un médecin et se trouve dans l'incapacité de travailler pendant une semaine. En outre, son appareil photographique et ses objectifs ont été détruits. Ses papiers d'identité lui ont également été confisqués.
Ces incidents ont éclaté le deuxième vendredi suivant la mort du chef spirituel du Hamas, le Cheikh Ahmad Yassine, assassiné par l'armée israélienne à Gaza le 22 mars 2004.
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Updated on
20.01.2016