Reporters sans frontières dénonce les conditions de détention des militants des droits de l'homme au Bahreïn
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Reporters sans frontières dénonce les conditions de détention des militants des droits de l'homme au Bahreïn.
Le procès de 25 militants des droits de l’homme et proches de l’opposition arrêtés entre août et septembre 2010, qui a eu lieu le 28 octobre 2010, s'est soldé par un ajournement du dossier par le juge Ibrahim al-Zayed, au 11 novembre prochain.
Tous les prévenus, dont les blogueurs Abdeljalil Al-Singace et Ali Abdulemam, se seraient plaints d'avoir été coupé de leurs familles et de leurs avocats, et maintenu en isolement. Selon les observateurs internationaux, incluant Amnesty International, seul un membre de la famille par détenu était autorisé à assister au procès.
Les accusés se sont également plaints devant la barre d'avoir subi des actes de torture. Lors de leur détention, ils auraient été battus, électrocutés et privés de sommeil. Un autre des détenus, Jaffar Al-Hessabi, a également dénoncé des abus sexuels dont il a été victime. Son avocat, Mohamed al-Tajer, aurait déclaré à la BBC que son client avait également été suspendu par les bras, puis par les jambes, lors de sa détention. Nazar Sadeq al Baharna, ministre responsable des affaires humanitaires, a réfuté ces accusations, affirmant que le Bahreïn a une politique de tolérance zéro envers la torture. Le gouvernement a affirmé qu'un expert avait examiné 13 des 25 prévenus, sans trouver aucun signe de maltraitance, mises à part de "légères marques" aux poignets, prétendument causées par les menottes.
Abdeljalil Al-Singace aurait lui aussi dénoncé devant la cour la torture "morale et physique" dont il a été victime. Il aurait également souligné la privation de soins de la part des autorités à son égard, déclarant que son état de santé se détériorait rapidement sans qu'aucun médicament lui soit fourni.
Si les prévenus sont toujours poursuivis pour plus de 10 chefs d'accusation différents, incluant des charges pour "terrorisme" et "diffamation", le motif de "complot pour renverser le gouvernement" aurait été abandonné. Tous les accusés ont plaidé "non coupable" lors du procès.
Un important dispositif de sécurité avait été mis en place par les autorités, pour éviter toute manifestation de soutient aux accusés. Nombre de policiers et d'hélicoptères ont spécialement été déployés.
Reporters sans frontières demande que la lumière soit faite sur ce dossier et dénonce les conditions de détention des militants des droits de l'homme au Bahreïn.
Publié le
Updated on
20.01.2016