Reporters sans frontières dénonce le traitement réservé à l'envoyé spécial du Figaro

Reporters sans frontières se déclare très étonnée du traitement réservé à Patrick de Saint-Exupéry, envoyé spécial du Figaro, qui a été refoulé le 22 avril 2005 à Lomé, deux jours avant le scrutin présidentiel. « Nous nous interrogeons sur la volonté réelle des autorités togolaises de laisser la presse étrangère faire son travail. Dans un climat d'extrême tension, et alors même que notre organisation avait appelé les autorités au calme et à la conciliation, l'expulsion d'un journaliste français ne peut que nous faire douter des intentions du gouvernement togolais. » a déclaré l'organisation. A peine arrivé à Lomé, Patrick de Saint-Exupéry a été sommé de rembarquer dans un avion vers Paris. Selon Le Figaro, le responsable de la police des frontières, qui agissait sur instruction, arguant de « circonstances exceptionnelles », n'a invoqué qu'« un défaut d'accréditation » pour couvrir l'élection présidentielle du 24 avril. Selon le journal, celle-ci, demandée dix jours auparavant, n'avait jamais été octroyée. Ce n'est pas la première fois qu'un journaliste étranger est interdit d'entrée sur le territoire togolais. En février dernier, un journaliste de RFI s'était vu interdire l'accès au pays, peu après la mort du général Gnassingbé Eyadéma. Le ministère français des Affaires étrangères a précisé, dans une déclaration du 25 avril, que les autorités togolaises « avaient notifié la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes » à compter du 22 avril, jour où le journaliste a été refoulé.
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Updated on 20.01.2016