Reporters sans frontières dénonce l'arrestation préventive de journalistes et d'opposants
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« Nous condamnons les interpellations préventives de journalistes et d'opposants et appelons les autorités biélorusses à ne pas continuer, alors que le journaliste Ivan Roman a entamé une grève de la faim lorsqu'il a appris sa condamnation à une peine de cinq jours de prison » a déclaré Reporters sans frontières.
L'organisation condamne tout particulièrement les arrestations arbitraires du journaliste de Radio Racyja, Ivan Roman, placé en garde à vue le 9 octobre 2007 par la police biélorusse, et du rédacteur en chef du magazine Polski na uchodzstwie, Ihar Bantsar, arrêté le 10 octobre et condamné à dix jours de prison. Ils ont été emprisonnés en prévision de la manifestation du 14 octobre, organisée par des opposants au président du Bélarus, Alexandre Loukachenko. Des policiers en civil ont intercepté Ivan Roman à son domicile, accusé “d'avoir tenu des propos orduriers “. La presse n'a pas été autorisée à couvrir son procès qui s'est déroulé le 10 octobre.
Joint brièvement au téléphone par Reporter sans frontières avant son procès, Ivan Roman a indiqué que son incarcération était “directement liée à la marche européenne prévue le 14 octobre à Minsk”. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre sa condamnation. Andrey Bastunets, vice-président de l'Association biélorusse des journalistes (BAJ) a jugé ces arrestations “ridicules et leurs motivations clairement identifiables : l'isolement de personnes qui pourraient assister à la manifestation”. Les 9 et 10 octobre, la police a arrêté les principales figures de l'opposition pour quatre à cinq jours, s'assurant ainsi qu'elles ne pourraient participer à la manifestation du 14 octobre.
Plus tôt dans l'année, les journalistes biélorusses Ihar Bantsar, Andrey Pachabut et Aliaksey Saley du magazine Polski na uchodzstwie, Andrey Dynko du journal Nasha Niva, Andrey Pisalnik, ancien rédacteur en chef du journal Glos znad Niemna et Andrei Chantorovichf, l'ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire Mestnaya Gazeta, pour n'en citer que quelques-uns, ont fait les frais de cette campagne de prévention visant les journalistes et les opposants au régime les plus actifs. Le Bélarus était à la 151e place du dernier classement pour la liberté de la presse dans le monde, sur 168 pays.
Publié le
Updated on
20.01.2016