Reporters sans frontières dénonce la fermeture, le 21 décembre 2008, du Cercle des défenseurs des droits de l'homme, par une vingtaine de policiers en civil. Créé en 2002 à Téhéran par l'avocate et Prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi, il fournissait une aide juridique gratuite aux journalistes et défenseurs des droits de l'homme en Iran.
Reporters sans frontières dénonce la fermeture, le 21 décembre 2008, du Cercle des défenseurs des droits de l'homme, par une vingtaine de policiers en civil. Créé en 2002 à Téhéran par l'avocate et Prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi, il fournissait une aide juridique gratuite aux journalistes et défenseurs des droits de l'homme en Iran.
“Nous appelons la communauté internationale ainsi que tous les défenseurs des droits de l'homme à demander la réouverture de ce Cercle. Après l'emprisonnement de six journalistes et les mesures d'intimidation prises à l'encontre de ceux qui s'expriment sur Internet, il s'agit d'une nouvelle tentative pour faire taire les critiques à l'encontre du régime. Nous craignons de nouvelles arrestations. Le Cercle doit pouvoir continuer à défendre les acteurs de la libre parole. Nous demandons sa réouverture”, a déclaré l'organisation.
Le Cercle des défenseurs des droits de l'homme devait organiser, le 21 décembre, une cérémonie pour commémorer le 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, en présence de Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel de la Paix en 2003, présidente du Cercle. Il regroupe plusieurs avocats et défenseurs des droits de l'homme, qui mettent leur expertise au service des droits de l'homme. Leurs activités sont considérées comme “illégales” par le gouvernement iranien depuis 2006.
Le 22 décembre, Shirin Ebadi a confié à Reporters sans frontières qu'en réalité, “une demande de permis a été soumise au ministère de l'Intérieur dès la création de l'association, qui lui a toujours été refusée sans explication”. Elle a également assuré à l'organisation de défense de la liberté de la presse que le Cercle des défenseurs des droits de l'homme allait contester la décision. “Nous épuiserons toutes les voies légales pour faire valoir nos droits”, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, le 18 décembre, le blogueur
Esmail Jafari (http://www.poutin.blogfa.com) a été arrêté par des agents du service des renseignements. Il a été condamné à cinq mois de prison le 6 décembre, pour avoir couvert une manifestation d'une vingtaine d'ouvrières de Bushehr (sud-ouest de l'Iran) protestant contre leurs licenciements, en avril. On ignore où il est détenu.
La blogueuse et militante des droits des femmes,
Shahnaz Gholami (http://azarwomen.blogfa.com) a été transférée à la prison de la ville de Tabriz (nord-ouest de Téhéran), où elle est détenue avec des prisonniers de droits communs depuis le 9 novembre. Ni son avocat ni sa fille n'ont pu lui rendre visite jusqu'à présent.
L'Iran est l'un des pays les plus répressifs à l'encontre des journalistes et des blogueurs, qui encourent des sanctions très lourdes suite aux critiques qu'ils exercent à l'encontre du pouvoir. Actuellement, trois cyberdissidents et six journalistes sont derrière les barreaux.