Reporters sans frontières condamne l'attentat qui a coûté la vie à un journaliste et à deux collaborateurs des médias

Reporters sans frontières condamne fermement l'attentat qui a causé la mort, le 18 mars au matin, d'une journaliste et de deux employés de la chaîne de télévision locale Diyala, mise en place par les forces de la coalition à Baaqouba (60 km au nord de Bagdad). Au moins huit autres employés de la chaîne ont été blessés dans l'attaque d'un minibus transportant les employés de la chaîne par des hommes armés. "La situation est très préoccupante. Les journalistes locaux sont de plus en plus nombreux à périr dans des attaques terroristes en Irak", a déclaré Reporters sans frontières. "Les médias créés et soutenus par les forces de la coalition sont particulièrement visés. Il est intolérable que des civils, en l'occurrence des journalistes et des employés des médias, soient attaqués parce qu'ils sont accusés de "collaborer" avec les Américains", a précisé Reporters sans frontières. Le directeur de la chaîne Diyala, Saad Ali, a identifié les victimes comme étant la journaliste Nadia Nasrat, le technicien Majid Rachid et l'agent de sécurité Mohamad Ahmad. Depuis le renversement du régime de Saddam Hussein en avril 2003, l'administration provisoire américaine en Irak a créé plusieurs télévisions locales à travers le pays. Reporters sans frontières rappelle que, le 1er février, entre sept et dix journalistes kurdes figuraient parmi la centaine de personnes tuées dans les attentats d'Erbil contre les bureaux des deux principaux partis kurdes. Les noms des journalistes et de leurs médias n'ont pas encore été formellement identifiés. Au mois de janvier, le quotidien Al-Sabah (Le Matin), financé par les Américains, a reçu à plusieurs reprises des menaces téléphoniques, selon son directeur Ismaël Zayer. Les bureaux du journal, situés dans le centre de Bagdad, ont été attaqués deux jours de suite à l'arme automatique et au lance-roquettes.
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Updated on 20.01.2016