Reporters sans frontières condamne l'agression du correspondant de la chaîne Al-Arabiya à Gaza

Reporters sans frontières dénonce l'agression dont a été victime, Saifeddine Chahine, correspondant de la chaîne arabe Al-Arabiya, le 8 janvier 2004 dans la bande de Gaza. Cet acte serait vraisemblablement lié à sa couverture du mouvement palestinien Fateh, le parti du président Yasser Arafat. L'organisation s'indigne de ces violences et menaces exercées à l'encontre d'un journaliste couvrant la situation dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne. Elle exhorte toutes les organisations et factions politiques à respecter les choix éditoriaux des médias. Quant à l'Autorité palestinienne, elle doit mener une enquête rapide et sérieuse afin de sanctionner les auteurs de cette atteinte à la liberté de la presse. Dans le cas contraire, on peut craindre une multiplication des représailles envers les journalistes palestiniens et étrangers. Reporters sans frontières rappelle qu'il s'agit de la seconde agression contre la chaîne en moins de cinq mois. La direction de la télévision à Dubaï, jointe au téléphone par l'organisation, réclame également l'ouverture immédiate d'une enquête et des sanctions. Saifeddine Chahine, le correspondant dans la bande de Gaza de la chaîne d'information continue Al-Arabiya, a été agressé, le 8 janvier 2004 au matin, par cinq hommes armés et cagoulés, alors qu'il se rendait en voiture à son bureau à Gaza-city. Il a été battu pendant une dizaine de minutes et des coups de feu ont été tirés en l'air par ses agresseurs. L'un d'entre eux a affirmé appartenir au mouvement Fateh et vouloir ainsi "(lui) donner une leçon de journalisme". Un dirigeant du Fateh a, par la suite, nié toute implication de son mouvement dans cette affaire. Pourtant, l'agression du journaliste pourrait être liée à sa couverture des festivités entourant l'anniversaire de la création du Fateh. Le journaliste est actuellement soigné pour de multiples blessures et contusions dans un hôpital de la bande de Gaza. En septembre 2003, les locaux de la chaîne Al-Arabiya à Ramallah (Cisjordanie) avaient été saccagés par un groupe d'hommes armés se réclamant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa. Ceux-ci avaient menacé les journalistes et leur avaient ordonné de quitter la ville. Le président palestinien Yasser Arafat avait condamné ces faits et promis à Al-Arabiya que toute la lumière serait faite sur cette affaire.
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Updated on 20.01.2016