Le 1er mars, un enregistrement vidéo de Florence Aubenas a été transmis à des médias à Bagdad. 55 jours après sa disparition, c'est le premier document montrant la journaliste de Libération vivante. Visiblement très affectée, elle lance un appel à l'aide qui laisse percevoir son angoisse. Reporters sans frontières appelle à la mobilisation de tous.
"Nous sommes bouleversés par les images et l'appel de Florence Aubenas. Nous voulons retenir qu'elle est vivante et que l'enregistrement ne comporte aucune menace explicite ou aucun ultimatum. Mais l'épuisement et l'angoisse qui transparaissent sur son visage nous inquiètent au plus haut point. Nous demandons solennellement aux ravisseurs de libérer Florence et son collaborateur, Hussein Hanoun. Au-delà du dégoût que nous inspirent ces méthodes de kidnapping, notre organisation appelle les médias du monde entier, notamment dans le monde arabe, et l'opinion publique à se mobiliser en faveur de Florence, d'Hussein, ainsi que de la journaliste italienne Giuliana Sgrena. L'heure est à l'unité et surtout pas à la polémique."
Le 1er mars 2005, un enregistrement vidéo de Florence Aubenas a été transmis par ses ravisseurs, à plusieurs médias à Bagdad. C'est le premier document qui prouve que la journaliste de Libération est vivante, 55 jours après son enlèvement et celui de son interprète, Hussein Hanoun. En revanche, la cassette ne donne aucune indication sur le sort de ce dernier. Florence Aubenas, visiblement très éprouvée par sa détention, lance un appel à l'aide qui laisse percevoir son angoisse. "Je suis en mauvaise santé", affirme-t-elle en anglais.
Le 1er mars, un court enregistrement vidéo a été transmis à des médias à Bagdad montrant la journaliste Florence Aubenas. Assise, les mains entre les jambes, elle lance un appel angoissé en anglais : "Mon nom est Florence Aubenas. Je suis française. Je suis journaliste de Libération. Je suis en mauvaise santé. Ma santé psychologique est également très mauvaise. S'il vous plait, aidez-moi." Elle supplie également le député français, Didier Julia, de l'aider.
Florence Aubenas porte un polo gris et un pantalon noir. Derrière elle, un fond rouge ne donne aucune information sur l'identité des ravisseurs. L'enregistrement ne comporte pas de revendication particulière, ni d'ultimatum. Selon l'agence de presse Reuters, l'enregistrement a été transmis par des "insurgés".
Florence Aubenas, 43 ans, grand reporter à Libération, et son interprète et assistant, Hussein Hanoun Al-Saadi, ont été enlevés, à Bagdad, le 5 janvier 2005 au matin. Elle était arrivée à Bagdad le 16 décembre 2004.
Journaliste chevronnée, Florence Aubenas a couvert depuis 1986 pour le quotidien Libération les conflits au Rwanda, au Kosovo, en Algérie et en Afghanistan.
L'Irak reste le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Au moins 33 d'entre eux ont été tués et une quinzaine enlevés depuis le début du conflit en mars 2003.