Reporters sans frontières, présente en Tunisie à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), a participé au lancement symbolique d'un "sommet citoyen" et rendu publique aujourd'hui sa liste des Etats les plus répressifs en matière de liberté d'expression sur Internet.
Une délégation de Reporters sans frontières, présente en Tunisie à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), a participé au lancement symbolique d'un "sommet citoyen" initié par un collectif d'une vingtaine d'organisations non gouvernementales, dans les locaux de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), le 16 avril 2005.
"Etant donné que les autorités nous ont empêché de tenir un contre-sommet en bonne et due forme, nous n'avons pas eu d'autre choix que d'improviser une réunion dans les locaux de la LTDH. Cela nous a permis, malgré tout, de dénoncer les restrictions répétées à la liberté d'expression en Tunisie et d'aborder la question de la censure sur Internet dans le monde", a déclaré Reporters sans frontières.
Par ailleurs, l'organisation rend publique aujourd'hui sa
liste des ennemis d'Internet. Reporters sans frontières dénonce ainsi la censure qui prévaut en Chine, à Cuba, en Iran, au Belarus, en Tunisie et dans dix autres pays régimes autoritaires. "Ces Etats sont les plus répressifs de la planète en ce qui concerne la circulation de l'information sur le Web. Les sites indépendants y sont censurés et les bloggers et les cyberdissidents critiques du pouvoir y sont harcelés et parfois emprisonnés", a indiqué Reporters sans frontières.
"Nous pointons également du doigt une dizaine de pays à mettre sous surveillance. La situation n'y est pas comparable, mais aux Etats-Unis ou au sein de l'Union europénne, des mesures concernant le Réseau nous inquiètent et réclament notre attention", a ajouté l'organisation.
Reporters sans frontières lance également, à l'occasion du SMSI,
une campagne représentant les "trous noirs du web".
Enfin, Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters sans frontières, se rendra en Tunisie, le 17 novembre, dans la matinée. M. Ménard s'est vue notifier, la semaine dernière, qu'il lui était interdit d'entrer sur le territoire tunisien en raison d'une plainte, inconnue de l'organisation, datant de 2002.