Reporters sans frontières appelle les factions palestiniennes à se mobiliser en faveur de la libération de Jaime Razuri

Dans une lettre adressée aux différentes factions palestiniennes, Reporters sans frontières a lancé un appel à la “mobilisation de tous” pour obtenir la libération de Jaime Razuri, photographe péruvien de l'Agence France-Presse (AFP), enlevé à Gaza le 1er janvier dernier. "Lors de notre rencontre en décembre 2006, vous aviez insisté sur l'importance du travail des professionnels des médias venus rendre compte de la situation dans les Territoires palestiniens et sur la nécessité d'assurer leur sécurité. Nous vous avions fait part de nos inquiétudes quant au bilan alarmant de l'année pendant laquelle six journalistes étrangers avaient été enlevés", a écrit l'organisation dans son courrier aux factions palestiniennes. "Nos inquiétudes sont toujours aussi vives alors qu'un nouveau journaliste a été enlevé à Gaza en milieu d'après-midi et de surcroît en plein centre-ville. La mobilisation de tous est essentielle pour que ce journaliste recouvre sa liberté dans les plus brefs délais", a ajouté Reporters sans frontières. Selon Jose Garcia Belaunde, ministre péruvien des Affaires étrangères, l'enlèvement de Jaime Razuri serait l'œuvre "d'un groupe dissident du Hamas". Il a également affirmé que le journaliste serait "en bonne santé", sans toutefois donner d'indication sur l'origine de ces informations. “Il n'y a aucun groupe dissident au Hamas. Ce genre d'action n'est pas dans notre culture ni dans notre idéologie. Nous l'avons condamnée et nous déploierons tous les efforts pour découvrir l'identité des ravisseurs”, a répondu le porte-parole du mouvement, Fawsi Barhoum. Le vice-ministre péruvien des Affaires étrangères, Gonzalo Guttierez, a rallié, le 4 janvier 2007, la bande de Gaza afin de s'entretenir sur place avec les autorités palestiniennes, des dirigeants de l'AFP et des représentants du gouvernement français en vue de coordonner leurs efforts.