Reporters sans frontières appelle le grand ayatollah Ali Sistani à agir pour la libération des journalistes enlevés

Reporters sans frontières appelle le grand ayatollah Ali Sistani à tout mettre en oeuvre, dans le cadre de la médiation qu'il a entreprise à Najaf le 26 août 2004, pour obtenir la libération du journaliste italien Enzo Baldoni, enlevé par un groupe armé dénommé « Armée islamique en Irak ».

Reporters sans frontières appelle le grand ayatollah Ali Sistani à tout mettre en oeuvre, dans le cadre de la médiation qu'il a entreprise à Najaf le 26 août 2004, pour obtenir la libération du journaliste italien Enzo Baldoni, enlevé par un groupe armé dénommé « Armée islamique en Irak ». L'organisation demande également au dignitaire chiite d'agir afin de faire la lumière sur le sort des deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot dont on est sans nouvelles depuis le 19 août. « Nous appelons le grand ayatollah Ali Sistani à user de toute son autorité pour mettre fin au cycle dramatique des prises d'otages qui accompagne depuis près de deux semaines les combats en cours à Najaf. Nous lui demandons d'agir en faveur de la libération du journaliste Enzo Baldoni, alors que l'ultimatum lancé par ses ravisseurs arrive à son terme, ainsi que de tout faire pour obtenir des informations sur le sort des deux journalistes français également disparus », a déclaré l'organisation. Reporters sans frontières rappelle une nouvelle fois que les « journalistes sont des observateurs impartiaux et des messagers dont le travail, notamment à Najaf, a permis et permet encore à l'information de ne pas être occultée. Les journalistes sont des civils et ils ne doivent pas être utilisés comme monnaie d'échange ou moyen de pression politique.» Enzo Baldoni, 56 ans, travaille pour l'hebdomadaire indépendant Diario della Settimana. Il a disparu le 19 août et son enlèvement a été revendiqué le 24 août dans une cassette diffusée par la chaîne Al-Jazira. Se présentant comme membres de l' « Armée islamique en Irak », ses ravisseurs ont donné 48 heures à l'Italie pour retirer ses troupes d'Irak, sans préciser le sort qu'ils réservaient à leur otage dans le cas contraire. Les enfants d'Enzo Baldoni, Gabriella et Guido, ont appelé, le 25 août, à la libération de leur père dans un message diffusé par la télévision publique italienne Rai Uno. Le message, repris sur Al-Jazira, évoquait un « homme de paix » et insistait notamment sur le caractère humanitaire de la présence d'Enzo Baldoni en Irak. Le journaliste avait en effet participé à l'acheminement de médicaments vers Najaf dans deux convois du Croissant Rouge et de la Croix-Rouge italienne.
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Updated on 20.01.2016