Reporters sans frontières appelle à la liberation immédiate d'un journaliste condamné à un an de travaux forcés

Le recours en appel du journaliste German Galkine, condamné à un an de travaux forcés pour diffamation, sera examiné le 26 septembre. Reporters sans frontière alerte, à cette occasion, plusieurs hauts responsables de la gravité du précédent que constitue la condamnation d'un journaliste à une privation de liberté pour diffamation.

Le recours en appel du journaliste German Galkine, condamné à un an de travaux forcés pour diffamation, sera examiné le 26 septembre. Reporters sans frontière alerte, à cette occasion, plusieurs hauts responsables de la gravité du précédent que constitue la condamnation d'un journaliste à une privation de liberté pour diffamation. L'organisation a demandé à Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, à Sergeï Mironov, président du Conseil de la Fédération, et à Gennady Seleznev, président de la Douma, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que German Galkine soit libéré dans les plus brefs délais et pour que la loi sur la diffamation soit amendée afin que les peines de prison pour diffamation soient définitivement retirées des textes. Le 15 août 2003, German Galkine, éditeur en chef adjoint du quotidien Vecherny Tcheliabinsk, directeur de publication de l'hebdomadaire Rabochaïa Gazeta et président de l'antenne locale du parti d'opposition Russie libérale, a été condamné à un an de travaux forcés pour diffamation à l'encontre de responsables de l'administration régionale de Tcheliabinsk (Oural). Lors de l'audience à huis clos, la cour du district de Kalininsky a jugé le journaliste coupable de diffamation et d'insulte (art. 129-2 et 130 du code pénal de la Fédération de Russie) envers deux vice-gouverneurs de la région, Konstantin Botchkarev et Andreï Kosilov. Ce dernier avait porté plainte en juin 2002 suite à trois articles publiés dans Rabochaïa Gazeta qui accusaient le gouverneur Piotr Soumine et ses collaborateurs de malversations financières ("Le vrai Soumine", publié le 16 avril 2002, "Patience gouvernementale", publié le 8 février 2002 et "Sur l'état de santé de Soumine", publié le 12 février 2002). Connu pour ses articles critiques à l'égard de l'administration locale et du gouverneur de la région, Piotr Soumine, le journaliste avait été agressé devant son domicile à Tcheliabinsk le 14 juin 2002. L'organisation rappelle que, selon l'article 130 (§2 et §3) du code pénal de la Fédération de Russie, l'offense est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à un an de travaux forcés, et que, selon l'article 129 (§2 et §3) la calomnie est passible d'une privation de liberté pouvant atteindre trois ans. Le 29 août, le haut représentant pour la liberté des médias de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Freimut Duve, et Walter Schwimmer, secrétaire général du Conseil de l'Europe, ont demandé aux autorités russes de prendre les mesures nécessaires afin d'aligner ces articles de loi sur les standards européens en matière de liberté de la presse.
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Updated on 20.01.2016