Le secrétaire général de Reporters sans frontières s'est rendu à Bagdad pour rencontrer les familles de journalistes assassinés. Lors de ce voyage, Robert Ménard a demandé aux autorités irakiennes de mettre un terme à l'impunité qui prévaut dans le pays.
Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, s'est rendu à Bagdad pour apporter une aide financière à des familles de journalistes assassinés. "Nous avons déjà aidé une vingtaine de familles de journalistes au Kurdistan. C'est maintenant au tour de 57 familles de journalistes du reste de l'Irak. On le fera encore pour d'autres familles", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse, à Bagdad, le 10 mai 2007.
Le secrétaire général de l'organisation de défense de la liberté de la presse a également fait part de son entretien avec le président irakien, Jalal Talabani. Reporters sans frontières demande aux autorités de pourchasser les assassins des journalistes et de permettre aux médias de travailler dans un cadre juridique favorable.
Robert Ménard a, par ailleurs, attiré l'attention sur le cas de huit journalistes irakiens détenus par les forces de l'ordre irakiennes et l'armée américaine. "Ils sont détenus parce qu'ils sont soupçonnés d'être proches des terroristes, mais sans que quiconque en ait apporté la preuve et sans qu'ils soient jugés", a expliqué le secrétaire général de Reporters sans frontières.
"Nous sommes sans nouvelles de douze journalistes irakiens retenus en otage, cela nous blesse autant que quand il s'agit de journalistes français, italiens, roumains, américains ou britanniques", a-t-il enfin affirmé.
Au moins 174 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués en Irak depuis le début de la guerre, en mars 2003. C'est plus qu'en vingt ans de guerre au Viêt-nam ou que lors des conflits en ex-Yougoslavie ou en Algérie.