La Chambre de conseil de la cour d'appel de Douala a accepté la remise en liberté provisoire de Jules Koum Koum, rédacteur en chef du bimensuel indépendant Le Jeune Observateur, dans la matinée du 9 février 2005. Une fois la procédure de levée d'écrou terminée, il pourra quitter la prison centrale de New-Bell, où il est incarcéré depuis maintenant un mois, dans des conditions très difficiles.
La Chambre de conseil de la cour d'appel de Douala a accepté la remise en liberté provisoire de Jules Koum Koum, rédacteur en chef du bimensuel indépendant Le Jeune Observateur, dans la matinée du 9 février 2005. Une fois la procédure de levée d'écrou terminée, il pourra quitter la prison centrale de New-Bell, où il est incarcéré depuis maintenant un mois, dans des conditions très difficiles.
Joint par téléphone par Reporters sans frontières, Jules Koum Koum a souligné l'importance de la mobilisation des organisations internationales et des professionnels des médias locaux, sans qui la procédure aurait sans doute été plus longue.
« Le cas de Jules Koum Koum devrait interpeller les autorités camerounaises, pour que la presse n'ait plus à être confrontée à des affaires aussi navrantes. La vigilance doit rester de mise, puisque Le Jeune Observateur va repasser devant la justice pour différentes affaires de diffamation », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 28 février 2005, le journal comparaîtra pour une troisième audience contre la Compagnie professionnelle des assurances (CPA), le juge ayant refusé de faire joindre les procédures pour les trois plaintes en diffamation. Le 5 Avril 2005, Le Jeune Observateur sera également en procès contre l'ex-ministre de la Défense et actuel ministre des Relations extérieures, Laurent Esso.
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26 janvier 2005- Jules Koum Koum en prison pour six mois : Reporters sans frontières saisit le ministre de la Justice
Dans un courrier daté du 26 janvier, Reporters sans frontières a demandé au ministre de la Justice camerounais, Amadou Ali, d'intervenir pour faire libérer Jules Koum Koum, journaliste et rédacteur en chef du bimensuel Le Jeune Observateur, incarcéré depuis le 10 janvier 2005 à la prison centrale de New-Bell, à Douala.
« L'incarcération de Jules Koum Koum, qui a stupéfait le monde de la presse camerounaise, doit prendre fin. Elle nous semble insupportable dans un pays qui souhaite montrer son attachement à la liberté de la presse », a déclaré Reporters sans frontières dans ce courrier.
Reporters sans frontières a exhorté le ministre « à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire libérer Jules Koum Koum ». Une copie de la lettre a également été envoyé au ministre de la Communication, Pierre Moukoko Mbonjo.
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19 janvier 2005 - Un journaliste condamné à six mois de prison pour diffamation
Le rédacteur en chef du bimensuel indépendant Le Jeune Observateur, Jules Koum Koum, a été condamné, le 10 janvier 2005, à six mois de prison ferme pour diffamation. Il est, depuis, incarcéré à la prison centrale New Bell de Douala, la capitale économique du pays.
« La condamnation d'un journaliste à une peine de prison ferme pour diffamation marque un net recul pour la liberté de la presse au Cameroun, a déclaré Reporters sans frontières. La rédaction d'un article sur les dysfonctionnements de certaines entreprises ne constitue pas un crime mais une contribution au devoir d'information du public. Nous soutenons donc la "journée sans journaux" initiée par le comité de soutien en faveur du journaliste Jules Koum Koum. »
« Il est temps que la presse indépendante cesse d'être dans le collimateur des autorités camerounaises et que l'appel des professionnels des médias pour la dépénalisation des délits de presse soit entendu. S'il souhaite réellement prouver sa volonté de progresser en faveur de la liberté d'expression, nous incitons le gouvernement camerounais à s'engager dans le même processus que le Togo, la République centrafricaine ou l'Ouganda », a conclu l'organisation.
Suite à la publication d'un article, le 8 février 2004, intitulé « CPA (Compagnie professionnelle des assurances) et Satellite sont-elles des compagnies d'assurances fiables ? », la CPA a déposé plainte pour diffamation. Dans son enquête, le journaliste remettait en cause les intentions réelles et la bonne gestion des entreprises. Selon certaines sources, le juge chargé de l'affaire serait un parent d'un dirigeant de la CPA. La condamnation du journaliste a provoqué l'indignation de la presse indépendante qui a spontanément créé un comité de soutien à Jules Koum Koum, à l'initiative du directeur de la rédaction de L'Aurore Plus, Michel Michaut Moussala. Parmi les membres de ce comité figurent les directeurs de rédaction Peter William Mandio, du bi-mensuel Le Front, Samuel Mben Mben de l'hebdomadaire Habeas Corpus, Nyemb Popoli du tri-hebdomadaire satirique du même nom, et des représentants d'autres publications et de radios privées. Ensemble, ils ont convenu d'une "journée sans journaux", vendredi 21 janvier. Les radios ne diffuseront pas de programmes d'information pendant la matinée mais uniquement de la musique.
Michel Moussala et le président de l'Union des journalistes camerounais, Célestin Lingo, se sont rendus, dans l'après-midi du 19 janvier, au ministère de la Communication pour rencontrer le ministre Moukoko Mbonjo qui a dit ne pas pouvoir les recevoir sans rendez-vous et leur a proposé une entrevue plus tard dans la journée. M. Moussala devant regagner Douala, ils rencontreront probablement le ministre la semaine prochaine.