Rafed Al Rubaii, 67e journaliste tué depuis le début du conflit

Reporters sans frontières est atterrée par la mort de Rafed Al Rubaii, tué le 27 août 2005, à Diyala dans l'est de Bagdad. L'organisation a condamné cet assassinat, rappelant, une nouvelle fois, que l'Irak est le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes. "Un acte horrible qui nous rappelle, une fois de plus, que l'Irak est meurtrier aussi pour les journalistes. La situation sécuritaire est tellement déplorable dans le pays que des hommes armés peuvent tuer un journaliste à n'importe quel moment du jour ou de la nuit. A ces assassinats, comme celui de notre confrère irakien Rafed Al Rubaii, s'ajoutent des arrestations souvent arbitraires de journalistes par les autorités irakiennes ou l'armée américaine comme c'est le cas du cameraman de l'agence Reuters, Haider Kadhem, interpellé le 28 août et toujours détenu par les forces américaines," a déclaré Reporters sans frontières. Rafed Al Rubaii, collaborateur de la chaîne de télévision irakienne Al Irakiya, couvrait une manifestation pro-Saddam Hussein à Diyala, à l'est de Bagdad quand un groupe d'hommes armés l'a attaqué, tirant plusieurs balles dans sa direction avant de s'enfuir. Le journaliste est mort sur le coup. Rafed Al Rubaii est le 67e journaliste ou collaborateur des médias tué en Irak depuis le début de la guerre en mars 2003. Reporters sans frontières rappelle que lors de la guerre du Viêt-nam, entre 1955 et 1975, 63 journalistes avaient trouvé la mort. Par ailleurs, deux journalistes sont toujours portés disparus en Irak : Frédéric Nérac, de ITV News, depuis le 22 mars 2003, et Isam Hadi Muhsin Al-Shumary, cameraman de Suedostmedia depuis le 15 août 2004.
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Updated on 20.01.2016