Radio Victoire autorisée à reprendre ses émissions

Reporters sans frontières se réjouit de la décision des autorités togolaises, qui ont autorisé la réouverture de Radio Victoire, le 25 mars 2005. « Nous sommes soulagés à l'annonce de la reprise des émissions de Radio Victoire. Les trois années d'interdiction d'émettre et la confiscation du matériel dont a été victime la station étaient disproportionnées et abusives. » Radio Victoire a été autorisée à « reprendre ses émissions », a indiqué Georges Agbodjan, président de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), dans une lettre du 22 mars 2005 adressée au directeur administratif et financier de la radio, Edmond Agbozo. Le 7 février 2002, Radio Victoire avait dû cesser d'émettre, suite à la saisie de son matériel de transmission par des agents du ministère de l'Intérieur. La radio était accusée de ne pas avoir respecté une mise en demeure de la HAAC, transmise à la rédaction via les Renseignements généraux. L'instance publique de régulation audiovisuelle avait exhorté la station à cesser d'émettre car elle n'avait pas signé la convention d'autorisation d'installation et d'exploitation des stations privées. Or, Radio Victoire, comme la majorité des autres stations, n'était munie que d'une autorisation provisoire. Selon l'Union des radios et télévisions libres du Togo (URATEL), le ministre de la Communication et de la Formation civique, Pitang Tchalla, « a pesé de tout son poids dans la décision de réouverture de Radio Victoire ». Avant de rouvrir, Radio Victoire a dû verser ses arriérés de redevances, d'un montant de 700 000 francs CFA (environ 1 070 euros), dus à l'Autorité de réglementation des secteurs des postes et télécommunications (ART&P). Contactés par Reporters sans frontières, les responsables de la station ont déclaré pouvoir reprendre les émissions dès le 28 mars 2005, leur matériel leur ayant été restitué.