Rétablissement de la diffusion de RFI à Nouakchott : Reporters sans frontières se félicite des promesses tenues par le colonel Ely Ould Mohamed Vall

Reporters sans frontières salue la reprise des émissions en modulation de fréquence (FM) de Radio France Internationale (RFI) à Nouakchott. Après une interruption de plus de cinq ans, RFI a été autorisée à émettre de nouveau, au terme d'une mission conduite par le directeur adjoint aux affaires internationales de la station, Jean-Marc Belchi.

Reporters sans frontières salue la reprise des émissions en modulation de fréquence (FM) de Radio France Internationale (RFI) à Nouakchott. Après une interruption de plus de cinq ans, RFI a été autorisée à émettre de nouveau, au terme d'une mission conduite par le directeur adjoint aux affaires internationales de la station, Jean-Marc Belchi. Le chef d'Etat mauritanien, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, a levé l'interdiction pesant depuis octobre 2000 sur RFI. Il respecte ainsi l'engagement fait à Reporters sans frontières en octobre 2005, lorsqu'il avait promis le retour « à la situation qui existait au moment de la suspension » de la radio. Des négociations sont également en cours avec la radio nationale mauritanienne pour envisager la construction d'un pylône permettant une diffusion plus large de RFI afin d'émettre à Nouadhibou (Ouest). La retransmission de RMC Moyen-Orient, filiale de RFI, est également en projet. -------------------------------------------------------------------------- 26.10.2005 A l'issue d'une rencontre avec Reporters sans frontières, le chef de l'Etat s'engage à réformer la loi sur la presse et à rétablir la diffusion de RFI à Nouakchott Lors d'une rencontre avec le chef de l'Etat mauritanien, une délégation de Reporters sans frontières a reçu un engagement des nouvelles autorités en faveur d'une réforme démocratique du secteur de la presse lors de la période de transition. En outre, l'organisation a obtenu l'assurance que la diffusion de Radio France internationale (RFI) en FM serait rétablie au plus vite. Lors d'une rencontre avec le président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie et chef de l'Etat mauritanien, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, le 25 octobre 2005 à Nouakchott, une délégation de Reporters sans frontières a reçu un engagement des nouvelles autorités en faveur d'une réforme démocratique du secteur de la presse lors de la période de transition. En outre, l'organisation a obtenu l'assurance que la diffusion de Radio France internationale (RFI) en FM serait rétablie au plus vite. Les engagements pris par le colonel Ely Ould Mohamed Vall portent précisément sur trois points : - La mise en place « dans les meilleurs délais » d'une « commission nationale » chargée de proposer une réforme du secteur de la presse et du cadre législatif régissant l'exercice du journalisme. Selon les propos tenus par le chef de l'Etat, des instructions ont d'ores et déjà été données au Premier ministre et au ministre de la Communication pour que des propositions soient faites « dans la semaine à venir » sur la composition de cette commission, en accord avec la presse indépendante. - Une relative neutralisation de la loi sur la presse, tant qu'un nouveau cadre législatif ne serait pas adopté. Selon le colonel Ely Ould Mohamed Vall, des consignes ont été données aux services concernés pour que le délai séparant le dépôt légal au ministère de l'Intérieur et la délivrance d'un récépissé autorisant la distribution d'un journal « soit contracté le plus possible ». Ely Ould Mohamed Vall a en outre expliqué à Reporters sans frontières que l'article 11 de la loi n'avait « plus d'importance » et qu'il avait donné « des instructions pour que ce texte n'ait plus d'effet ». - Le rétablissement immédiat de la diffusion de RFI en FM à Nouakchott. Le chef de l'Etat a annoncé avoir donné l'ordre de rétablir immédiatement la diffusion de RFI en modulation de fréquence et de « revenir à la situation qui existait au moment de sa suspension ». Il a ajouté qu'« une évolution éventuelle des accords avec RFI sera examinée ultérieurement ». Depuis la promulgation de l'ordonnance-loi sur la liberté de la presse, en juillet 1991, Reporters sans frontières a recensé 101 actes de censure prononcés par les autorités mauritaniennes à l'encontre de la presse indépendante, en vertu de son article 11. A titre d'exemple, l'hebdomadaire aujourd'hui disparu Mauritanie nouvelles a été censuré 16 fois et l'hebdomadaire Le Calame 14 fois. Depuis 1991, Reporters sans frontières a publié près de 80 communiqués sur les atteintes à la liberté de la presse en Mauritanie.
Publié le
Updated on 20.01.2016