Réduction de peine pour le lanceur de chaussures
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Reporters sans frontières prend acte de la décision de la cour d'appel de Bagdad, le 7 avril 2009, de réduire de trois à un an de prison ferme la peine du journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi.
Reporters sans frontières prend acte de la décision de la cour d'appel de Bagdad, le 7 avril 2009, de réduire de trois à un an de prison ferme la peine du journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi.
« Cette décision positive constitue une avancée vers une justice équilibrée et compréhensive. La justice a enfin reconnu que Mountazer al-Zaïdi avait agi dans un contexte particulier de guerre, où de nombreux crimes restent impunis. Nous continuons à appeler à sa libération », a déclaré l'organisation.
D'après l'avocat du journaliste, Dhiya al-Saadi, les juges ont basé leur décision sur les motivations du journaliste, son jeune âge (30 ans), son casier judiciaire vierge et son bon comportement en prison, a rapporté l'Agence France-Presse.
Le journaliste devrait avoir fini de purger sa peine le 14 septembre prochain.
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12.03 - Mountazer al-Zaïdi condamné à trois ans de prison
Reporters sans frontières déplore la condamnation ce jour de Mountazer Al-Zaïdi, journaliste de la chaîne irakienne Al-Baghdadia, à trois ans de prison pour « offense à un chef d'Etat étranger lors d'une visite officielle », en vertu des articles 223, 225 et 227 du code pénal irakien.
« Nous regrettons évidemment que le journaliste ait usé de ce procédé pour protester contre la politique du président américain. Rien ne justifie cependant cette peine de prison. Dans un pays où tant d'assassins de journalistes échappent à la justice, cette condamnation est cynique. Nous appelons à la libération de Mountazer Al-Zaïdi », a déclaré l'organisation.
Mountazer Al-Zaïdi a été arrêté le 14 décembre 2008 pour avoir lancé ses chaussures sur George W. Bush en pleine conférence de presse, organisée à Bagdad lors d'une visite du président américain. Ouvert le 19 février, le procès avait été ajourné en raison d'un débat sur la nature de la visite de George W. Bush en Irak. Les avocats du journaliste avaient en effet mis en avant que le président américain effectuait une visite « surprise », et non une « visite officielle ».
Mountazer Al-Zaïdi avait plaidé « non coupable ». « Ma réaction était naturelle, comme celle de n'importe quel Irakien, face au responsable des crimes commis en Irak », a-t-il indiqué au juge. En vertu du code pénal irakien, il encourait une peine pouvant aller jusqu'à quinze ans de prison.
Publié le
Updated on
20.01.2016