Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran( janvier - décembre 2011)
22.12.2011-Trois journalistes libérés
Reporters sans frontières a appris la libération provisoire, le 20 décembre 2011, d’Amir Ali Alamehzadeh, journaliste de l’agence ILNA, arrêté le 18 septembre 2011 à son domicile à Téhéran. Le journaliste a été placé à l'isolement et subi de mauvais traitements à la prison d’Evin.
L’organisation a également été informée de la libération, le 17 décembre 2011, d’Adel Al-Yahya, présentateur, et Raed Al-Majed, cameraman de la chaîne satellitaire Al-Adalah. Les deux journalistes koweïtiens ont été arrêtés, le 11 novembre, dans la ville d’Abadan (sud du pays), pour “espionnage” et “entrée illégale dans le pays”. L’ambassadeur d’Iran au Koweït avait annoncé leur libération et déclaré que « leur arrestation et l'accusation d’espionnage étaient une erreur ». Les autorités koweïtiennes dès le premier jour, ont démenti ces accusations : “Les deux hommes travaillent pour une chaîne de télévision privée et tournaient un programme à caractère social. Ils sont entrés en Iran avec un visa. »
Par ailleurs, le 18 décembre 2011, plus de cent journalistes iraniens ont demandé, dans une lettre ouverte aux autorités, la libération leur collègue Hassan Fathi, journaliste et documentariste arrêté le 12 novembre 2011, quelques heures après avoir donné une interview sur la chaîne de télévision BBC en farsi : « Nous demandons la libération sans condition de Hassan Fathi, arrêté illégalement, pour avoir exprimé son point de vue ».
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03.12.2011-Nouvelle restriction contre les journalistes étrangers
Le gouvernement iranien a interdit, le 1er décembre 2011, aux médias
étrangers de couvrir les rassemblements organisés en face des
bâtiments diplomatiques britanniques à Téhéran. "C’est la première
fois que les médias étrangers se voient interdire de couvrir des
rassemblements en faveur du régime", a déclaré l'Agence
France-Presse.
En réalité, les autorités iraniennes ont voulu éviter
la couverture médiatique de la visite de diplomates de plusieurs pays
à l’ambassade du Royaume-Uni et au jardin Golhak, deux jours après le
saccage des lieux par les miliciens islamistes. Le préfet de Téhéran
avait déclaré que "cette visite était douteuse" et en avait "averti
les responsables".
Selon l'Agence France-Presse (AFP), les diplomates en visite sur place
ont été choqués par l’ampleur des dégâts dans les bureaux et les
résidences de diplomates britanniques. Suite à ces attaques, le
Royaume-Uni a fermé son ambassade à Téhéran et ordonné la suspension
des activités de l’ambassade d'Iran à Londres.
30.11.2011 - Blogueuse arrêtée
La blogueuse Rojin Mohammadi a été arrêtée le 21 novembre 2011 à Téhéran, suite à sa convocation au parquet situé à la prison d’Evin. Etudiante aux Philippines, elle était rentrée en Iran le 14 novembre dernier et avait déjà été arrêtée à l’aéroport le même jour, avant d’être relâchée sous caution 24 heures plus tard. On ignore encore si son arrestation est motivée par son activisme ou par ses publications sur le Net.
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30.10.2011 - Trois journalistes libéré
Reporters sans frontières a appris la libération, le 29 octobre 2011, de trois journalistes, Mehdi Afsharnik, Ali Akrami et Mohammad Hidari. Ils ont été libérés provisoirement en échange d’une caution dans l’attente de leur jugement. Arrêtés à leur domicile par la police, le 5 octobre dernier, ils ont été maintenus à l'isolement à la prison d’Evin, sans qu'aucun motif ne soit donné sur leur arrestation. En revanche, Amir Ali Alamehzadeh, journaliste de l’agence ILNA, Mehrdad Sarjoui, collaborateur de plusieurs journaux en anglais, à Téheran, et Hadi Ahmadi, journaliste de l’agence officielle ISNA, dans la ville de Karaj (nord-ouest de Téhéran) sont toujours en détention.
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18.10.2011- une net-citoyenne libérée
Faranak Farid, écrivain, traductrice et collaboratrice du site de l’Ecole féministe, a été libérée, le 17 octobre 2011, après 42 jours de détention, suite au versement d'une caution de 100 millions de tomans (envions 90 000 euros). Elle avait été arrêtée le 3 septembre dernier à Tabriz (nord-ouest de Téhéran).
13.10.2011- journalistes libéré
Reporters sans frontières a appris la libération, le 11 octobre 2011, d’Hamid Moazeni, journaliste et blogueur, à Bushehr (Sud du pays), qui collabore avec plusieurs journaux locaux. Il a été libéré après le versement d'une caution de 50 millions de tomans (environ 45 000 euros).
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04.10.2011
Reporters sans frontières a appris la libération, le 3 octobre 2011, de plusieurs net-citoyens, arrêtés lors d’une rafle, les 7 et 8 septembre 2011:
-Alireza Roshan, journaliste des pages « Livres » du journal Shargh
-Ali Akrami, directeur du blog http://sheydagooyi.blogfa.com/
-Ali Straki
-Mehdi Hossini
-Mehdi Osanlo
-Hamid Moradi
-Mehran Rahbari
-Mostafa Abdi
-Nosrat Tabassi
-Ali Moazemi
-Reza Entesari
Tous ont été libérés provisoirement, en échange d’une caution, dans l’attente de leur jugement. L’organisation a également été informée de la libération, le 25 septembre 2011, de Said Mohamadi (Moghanli), collaborateur de plusieurs journaux azéris et rédacteur en chef du magazine littéraire Yashagh. Le journaliste avait été arrêté le 8 juin dernier dans la province d’Ardebil (nord du pays). Il a été libéré contre une caution de 50 millions de tomans (envions 45 000 euros).
En revanche, Arash Honarvar shojai, théologien et blogueur (http://honarvarnetessays.persianblog.ir/), presque un an après son emprisonnement, a été condamné à quatre ans de prison, ainsi qu'à une amende de huit cent mille tomans et à 50 coups de fouet, par le tribunal des clergés de la ville de Téhéran, pour les écrits publiés sur son blog. Dans un entretien avec le site khabarnegaran iran la mère du blogueur, âgé de 30 ans, a déclaré être inquiète de la situation en détention de son fils, malade, et déjà plusieurs fois victime de crises de nerfs. Arash Honarvar shojai a été arrêté le 28 octobre 2010 à Téhéran.
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14.09.2011-La répression dans la province d’Azerbaïdjan continue. Le 12 septembre 2011, le journaliste et blogueur Ebrahim Rashidi a été arrêté par les
agents du ministère des Renseignements de la ville d’Ardabile. Ce
journaliste de l’hebdomadaire Bayram, a été arrêté plusieurs fois ces
dernières années.
Reporters sans frontières a appris la libération conditionnelle, le 12
septembre également, d’Abolfazle Vesali, journaliste de l’hebdomadaire
Saghi Tabriz et ancien directeur du quotidien Nedai Azarabadegan
(suspendu en 2005). Arrêté le 3 mai dernier, il avait été condamné, en
avril 2005, à six mois de prison ferme par le tribunal de la
Révolution de la ville de Tabriz pour « incitation à la révolte ». Son
journal Nedai Azarabadegan avait été suspendu par la première chambre
du tribunal de la province de l’Azerbaïdjan oriental (au nord-est de
l’Iran) pour « publication de fausses informations ».
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12.09.2011 - Deux journalistes libérés ; mais une dizaine de net-citoyens et journalistes arrêtés
Alors que deux journalistes ont été récemment libérés par les autorités iraniennes, une dizaine de net-citoyens et journalistes, ainsi qu’un avocat défenseur des droits de l’homme ont été arrêtés.
L’avocat Abdolfatah Soltani, un des fondateurs du Cercle des défenseurs des droits de l’homme, présidé par la lauréate du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, a été arrêté à son domicile, le 10 septembre 2011, lors d’une perquisition menée par des agents en civil du ministère des Renseignements. La famille ignore toujours les motifs de son arrestation et le lieu de sa détention. Ce dernier avait déjà été arrêté le 16 juin 2009, puis libéré contre le versement d’une caution de 100 millions de tomans (90 000 euros), le 26 août 2009.
Abdolfatah Soltani rejoint en prison deux autres membres et fondateurs du Cercle des défenseurs des droits de l’homme dont Mohammad Seifzadeh, condamné à neuf ans de prison et dix ans d’interdiction d’exercer, pour avoir contribué à fonder l’organisation. Actuellement, plusieurs avocats et défenseurs des droits de l’homme sont emprisonés, notamment Nassrin Soutodeh, arrêtée le 5 septembre 2010 et condamnée à onze ans de prison.
Le 7 et 8 septembre 2011, plusieurs net-citoyens ont été arrêtés lors d’une rafle. Les agents du ministère des Renseignements ont arrêté les membres de la rédaction du site Majzooban Nor , site proche du mouvement des sophistes iraniens. Le site a été victime d’une cyberattaque et n’est plus accessible. Ces arrestations font suite à la répression sanglante, la semaine dernière dans la ville de Koar (province du Fars, sud-est du pays) contre ce courant de l’islam. Depuis cinq ans, les différentes confréries des Darvishs sont les cibles d’attaques et d’arrestations par le pouvoir en Iran. Sont encore en détention :
- Alireza Roshan, journaliste des pages « Livres » du journal Shargh
- Ali Akrami, directeur du blog http://sheydagooyi.blogfa.com/
- Ali Straki
- Mehdi Hossini
- Mehdi Osanlo
- Hamid Moradi
- Mehran Rahbari
- Mostafa Abdi
- Nosrat Tabassi
- Ali Moazemi
- Reza Entesari
Reporters sans frontières a également appris, le 9 septembre 2011, les libérations suivantes :
- Nader Karimi, journaliste collaborant avec plusieurs titres comme Gozaresh, Feker et Syasat rouz, a été libéré le 4 septembre 2011. Arrêté le 21 novembre 2008 à Téhéran pour atteinte à la sécurité du pays et espionnage, il a été condamné à 10 ans de prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la Révolution de Téhéran, cette condamnation a été réduite à cinq ans par la 36e chambre de la cour d’appel de Téhéran. Le journaliste souffrait de plusieurs maladies suite à une blessure remontant à la guerre Iran-Irak (1980-1988).
- Masoud Lavassani, journaliste et blogueur arrêté le 26 septembre 2009, et condamné en décembre 2009 à 8 ans de prison ferme, a également été libéré. Fin mars 2010, sa condamnation avait été réduite à quatre ans, puis à deux ans de prison par la cour d’appel de Téhéran. Suite à plusieurs attaques cardiaques et hospitalisation, les autorités juridiques lui ont accordé une permission en décembre 2010 et en juillet 2011. Le journaliste a été informé de sa libération
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27.07.2011- Une liberation provisoire
Reporters sans frontières a appris la libération, le 27 juillet 2011, de l'actrice et réalisatrice, Pegah Ahangarani, après le versement d’une caution de 100 millions de tomans (soit 75000 euros). Elle avait été arrêtée à son domicile par des agents du ministère des Renseignements, le 10 juillet 2011, à Téhéran. Elle écrit, depuis 2009, dans un blog créé spécialement par la chaîne allemande Deutsche Welle.
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26.07.2011- une convocation
le 18 juillet 2011, Mashaallah Shamsolvaezin, porte-parole de l’Association des journalistes iraniens et directeur des premiers journaux réformateurs en Iran, a été convoqué pour retourner en cellule à la prison d’Evin. En decembre 2010, le journaliste avait été condamné à 16 mois de prison ferme par le 28e tribunal de la Révolution de Téhéran pour "insulte envers le Président de la République", condamnation qui n’avait pas été suivie d’emprisonnement effectif. Il avait cependant été interdit d’exercer des activités politiques et journalistiques. Au moment où intervient cette convocation, le dossier est toujours au tribunal d'appel. Son avocat, Me Mohammad Seifzadeh, est emprisonné depuis avril 2011.
Mashaallah Shamsolvaezin, avait été arrêté le 28 décembre 2009, à son domicile, par des hommes en civil. Il a été libéré provisoirement, le 28 février 2010, suite au versement d’une caution, dans l’attente de son jugement.
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20.07.2011- Deux blogueurs arrêtés ; la répression continue
Le 18 juillet 2011, Mehdi Khazali, animateur du blog Baran a été arrêté à l’issue de sa convocation par le ministère des Renseignements à Téhéran. Il s’agit de sa troisième interpellation en moins de deux ans. Arrêté la dernière fois le 13 octobre 2010, le blogueur avait été libéré le 12 novembre 2010 après avoir versé une caution de 200 millions de tomans (150 000 euros). Mehdi Khazali est le fils de l’ayatollah Abolghasem Khazali, membre influent du Conseil des gardiens de la Constitution iranienne depuis une trentaine d’années. Malgré ses déboires avec la justice, Khazali critique sévèrement, sur son site, la politique gouvernementale et dénonce les exactions du régime.
La justice iranienne a confirmé, le 18 juillet 2011, l'arrestation de la jeune actrice et réalisatrice Pegah Ahangarani, effectuée le 10 juillet 2011 à Téhéran, alors qu’elle devait se rendre en Allemagne pour couvrir la Coupe du monde de football féminin. Elle écrit, depuis 2009, dans un blog créé spécialement par la chaîne allemande Deutsche Welle.
Les deux net-citoyens sont incarcérés à la section 209 de la prison d’Evin.
Par ailleurs, l’organisation a été informée, le 16 juillet 2011, de la libération de Maryam Majd, photographe sportif collaborant avec plusieurs journaux. Elle avait été arrêtée à son domicile par des agents du ministère des Renseignements, le 17 juin 2011, la veille de son départ pour Allemagne, à l’invitation de Petra Landers, membre de l’équipe nationale d’Allemagne, pour couvrir la Coupe de monde de football.
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17.06.2011 - Libération, condamnation et suspension
Reporters sans frontières a appris la libération, le 12 juin 2011, du journaliste freelance Reza Rafiee Foroshani, collaborateur des médias locaux et internationaux. Arrêté le 26 juin 2009, à Téhéran, le journaliste avait été jugé dans le cadre de procès « staliniens » organisés à Téhéran en août 2009. Il avait été condamné à sept ans prison ferme et cinq ans avec sursis pour "espionnage". La peine avait été ramenée, un an plus tard, à trois ans de prison ferme.
L’organisation a également été informée de la condamnation de Fariborz Rais Dana, écrivain et membre de l’Association des écrivains iraniens, à un an de prison ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour "propagande contre le régime" et "appartenance à une association illégale". Arrêté le 19 décembre 2010 à son domicile, cet éminent économiste avait sévèrement critiqué le gouvernement pour sa politique de libéralisation des prix lors d’une interview sur la chaîne de télévision BBC en farsi. Il avait été libéré, provisoirement moyennant une caution de 30 millions de toman (soit 22 500 euros) le 17 janvier 2011.
Par ailleurs, l’hebdomadaire conservateur 9 day (http://www.9day.ir/) a été suspendu, le 13 juin 2011, par la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse, organe de censure du ministère de la Culture et de l’Orientation islamique, pour « insulte envers le clergé » et « publication de pages économiques sans autorisation ». Ce journal est dirigé par un député proche de l'ayatollah Ali Khamenei, Hamid Rasaee, un des proches du président de la République avant que les rivalités au sommet du pouvoir entre les clans d’Ali Khamenei et de Mahmoud Ahmadinejad fassent des victimes parmi les médias pro-gouvernementaux et les conservateurs.
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18.05.2011 - Libération de deux journalistes
Reporters sans frontières a appris la libération, le 17 mai, de Taghi Rahmani, journaliste indépendant et fervent défenseur de la liberté d’expression, après 100 jours de détention. Le journaliste, libéré le 15 mai, avait été convoqué deux jours plus tard à la prison d’Evin pour signer des documents administratifs. Il a été relâché dans la soirée.
Taghi Rahmani avait été arrêté, le 9 février 2011, à son domicile de Téhéran par des hommes en civil, quelques jours avant la manifestation du 14 février, organisée par des opposants iraniens pour soutenir les peuples égyptien et tunisien. Journaliste depuis 1981, il a travaillé pour plusieurs rédactions. Il a été poursuivi pour ses activités journalistiques avec les médias clandestins comme Pishtazan, le journal Movahed, et les journaux légaux comme Iran-e-Farda et l’hebdomadaire Omid Zanjan. Il a passé plus de seize ans dans les prisons iraniennes.
L’organisation confirme également la libération, le 8 mai dernier, de Mohammad Norizad, documentaliste et journaliste. La nouvelle a été publiée sur son site blog http://nurizad.info/. Arrêté le 20 décembre 2009 après avoir été convoqué par la police, il avait été condamné, le 29 mai 2010, à trois ans et demi de prison et 50 coups de fouet pour "publicité contre le régime et insulte envers les autorités". Le journaliste avait entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre sa détention. Mohammad Norizad a travaillé pendant plusieurs années comme éditorialiste au quotidien Kayhan, principal organe de presse des conservateurs. Suite à la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin 2009, ce journaliste a commencé à critiquer ouvertement le Guide suprême de la Révolution, ainsi que le gouvernement et la justice iranienne.
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10.05.2011 - Un journaliste incarcéré six ans après sa condamnation
Reporters sans frontières a appris l’arrestation, le 3 mai dernier, d’Abolfazle Vesali, journaliste de l’hebdomadaire Saghi Tabriz et ancien directeur du quotidien Nedai Azarabadegan (suspendu en 2005). Le lendemain de son arrestation, il a informé ses amis de son incarcération à la prison centrale de la ville de Tabriz. Le journaliste avait été condamné, en avril 2005, à six mois de prison ferme, par le tribunal de la Révolution de la ville de Tabriz pour « incitation à la révolte » et son journal Nedai Azarabadegan avait été suspendu par la première chambre du tribunal de la province de l’Azerbaïdjan oriental (au nord-est de l’Iran) pour « publication de fausses informations ».
Par ailleurs, Abolfazle Vesali avait été arrêté en 2006, avec plusieurs autres journalistes, après la publication, le 12 mai 2006 dans la rubrique « Enfants » du supplément du quotidien Iran, qui appartient à l’agence officielle Irna, du dessin d’un cafard posant la question "Quoi ?" en langue azérie. Plusieurs manifestations avaient eu lieu dans des villes de la province d’Azerbaïdjan pour protester contre l’offense commise. Le journal avait rapidement présenté ses excuses, mais plusieurs journalistes avaient été arrêtés, parmi lesquels Abolfazle Vesali. Il avait été libéré après quarante-cinq jours de détention, contre le versement d’une caution.
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19.04.2011-Une journaliste condamnée à six ans de prison ferme
Nazanin Khosravani, collaboratrice de plusieurs journaux réformateurs, notamment de Bahar, Karghozaran et Sarmayeh, a été informée de sa condamnation à six ans de prison ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour "propagande contre le régime" et "action contre la sécurité nationale". La journaliste avait été libérée, le 15 mars 2011, après 135 jours détention. Elle avait été arrêtée, le 2 novembre 2010, à son domicile par des agents du ministère des Renseignements.
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18.04. 2001- Arrestation d'un journaliste de l'agence de presse officielle IRNA
Reporters sans frontières a appris l’arrestation, le 17 avril 2011, à Sanandaj (province du Kurdistan, dans l’ouest du pays) de Manoucher Tamary, journaliste de l'agence de presse officielle IRNA. Des agents en civil sont venus l'arrêter à son domicile et l'ont emmené dans une destination inconnue, après avoir effectué une perquisition et confisqué son ordinateur. Manoucher Tamary, 56 ans, collabore avec l'IRNA depuis 1994. Selon l'agence, le journaliste avait été convoqué au ministère des Renseignements une semaine avant son arrestation. La direction de l’IRNA a demandé sa libération.
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17.03.2011- Reporters sans frontières a appris la libération de deux journalistes
Nazanin Khosravani, collaboratrice des plusieurs journaux réformateurs, notamment Bahar, Karghozaran, Sarmayeh, a été libérée après 135 jours détention, le 15 mars 2011. Elle avait été arrêtée le 2 novembre 2010, à son domicile par des agents du ministère des Renseignements. Sa famille était sans nouvelles d'elle et sans information sur son lieu de détention pendant deux semaines.
Mahsa Amrabadi, travaillant pour le journal suspendu Etemad Melli, arrêtée le 1er mars 2011 à Téhéran au terme d’un rassemblement pour protester contre l’arrestation des deux leaders d’opposition MM. Mousavi et Karoubi, et leurs épouses, a été libérée le 16 mars 2011.
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03.03.2011 - Une journaliste et une blogueuse arrêtées
Reporters sans frontières a appris l'arrestation, le 1er mars 2011 à Téhéran, de Mahsa Amrabadi, journaliste au journal suspendu Etemad Melli et épouse du journaliste emprisonné Masoud Bastani, et de la blogueuse Fakhrolsadat Mohtashamipour, au terme d'un rassemblement pour protester contre l’arrestation des deux leaders d'opposition MM. Mousavi et Karoubi et de leurs épouses.
Mahsa Amrabadi avait déjà été arrêtée le 14 juin 2009, avant d’être libérée le 22 août 2009, contre le versement d’une caution de 200 millions de tomans (soit 150 000 euros). Le 14 octobre 2010, elle a été condamnée à un an de prison ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Son mari, Masoud Bastani, journaliste au quotidien Farhikhteghan, est toujours en détention à la prison de Rajaishahr. Arrêté le 4 juillet 2009, il a été jugé, comme de nombreux journalistes, dans le cadre des procès « staliniens » organisés à Téhéran depuis août 2009. Le 1er novembre 2009, il a été condamné à six ans de prison par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire.
Fakhrolsadat Mohtashamipour est, quant à elle, directrice du blog http://www.mohtashami.info/ et épouse de Mostapha Tajzadeh, l’un des dirigeants réformateurs emprisonnés depuis juin 2009. Depuis l'arrestation de son mari le 12 juin 2009, elle défend la cause des prisonniers politiques sur son blog. Ce site a été bloqué à quatre reprises.
Les deux femmes ont probablement été transférées à la prison d'Evin.
Par ailleurs, l’organisation a appris la libération, le 24 février dernier, de Mazyar Khosravi, journaliste du quotidien Shargh. La famille du journaliste a été informée par les agents du ministère des Renseignements que leur fils avait été admis dans un hôpital militaire suite à une crise cardiaque. Il a pu être transféré dans un hôpital civil après versement, par sa famille, d’une caution pour sa libération provisoire. Il avait été interpellé sur son lieu du travail, le 11 février 2011, par des agents du ministère des Renseignements.
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11.02.2011 - Nouvelle vague d’arrestation, La répression contre la presse
A la veille de l’appel à manifester le 14 février prochain, lancé par des opposants iraniens pour soutenir les peuples égyptien et tunisien, les autorités iraniennes ont procédé une nouvelle vague d’arrestations de journalistes. Depuis le 9 février, au moins 4 journalistes et journalistes ont été arrêtés à Téhéran.
- Taghi Rahmani, journaliste indépendant et fervent défenseur de la liberté d’expression, le 9 février 2011 à Téhéran
- Meisam Mohammadi et Omid Mohadess, les journalistes du site de la fondation Beheshti http://www.beheshti.org/ ont été arrêtés à leurs domiciles, par les agents en civil, le 10 février . On ignore toujours les motifs de leur arrestation et le lieu de leur détention.
- Mazyar Khosravi, du quotidien Shargh, a été interpellé sur son lieu du travail, le 11 février, par des agents du ministère des Renseignements.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières plusieurs journalistes et blogueurs ont été convoqués par des Gardiens de la Révolution et les fonctionnaires du ministère des Renseignements dans le pays.
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7 février 2011 - Un journaliste condamné à quatre ans de prison ferme
Reporters sans frontières a appris la condamnation, le 21 janvier 2011, de Siamak Qaderi à 4 ans de prison et 60 coups de fouet. Journaliste pour l’agence officielle IRNA, il avait été arrêté le 5 août 2010 et condamné pour "propagande contre le régime" et "dissémination de fausses nouvelles en vue de perturber l'ordre public au travers de son blog".
Siamak Qaderi avait réalisé et mis en ligne des interviews avec les homosexuels en Iran, alors même qu'en septembre 2007, Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré, lors de son passage aux Etats-Unis, qu' "il n'y a d'homosexuels en Iran". Le journaliste avait alors été licencié de l'agence Irna.
Par ailleurs, Mehran Faraji, journaliste du quotidien Shargh et du quotidien suspendu Etemad Melli, a été libéré le 4 févier 2011 contre le versement d’une caution, en attente de son jugement. Il avait été arrêté le 12 décembre 2010 à Téhéran.
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24.01.2011 - Un journaliste, condamné à un an de prison ferme, incarcéré
Ehsan Mehrabi, journaliste du quotidien Farhikhteghan, a été incarcéré le 22 janvier 2011. Arrêté le 18 février 2009, il avait été libéré provisoirement, le 13 mars 2010, en versant une caution de 50 millions de tomans (envions 45 000 euros). En novembre 2010, il avait été condamné par la 28e chambre du tribunal de la révolution à un an de prison ferme, pour "publicité contre le régime" suite à la réalisation d'interviews avec la BBC en langue persane et avec Radio Farda. Cette condamnation avait été confirmée par la 36e chambre du tribunal d’appel de Téhéran.
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19.01.2011 - Libération sous caution de deux journalistes
Reporters sans frontières a appris la libération, les 16 et 17 janvier 2011, de Keyvan Mehregan, chef du service politique du quotidien Sharght, et de Fariborz Rais Dana, écrivain et membre de l’Association des écrivains iraniens. Les deux journalistes ont été libérés provisoirement moyennant une caution 10 millions de tomans pour Keyvan Mehregan (soit 7 500 euros) et 30 millions pour Fariborz Rais Dana (soit 22 500 euros).
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17.01.2011 - Deux libérations et deux condamnations
Reporters sans frontières a appris la libération de Rihaneh Tabatabai et Farzaneh Roustaei, journalistes du quotidien Shargh, contre le versement d’une caution de 10 millions de tomans pour chacune (soit 7 500 euros). Rihaneh Tabatabai avait été arrêtée, le 12 décembre 2010, à son domicile par des agents du ministère des Renseignements. Farzaneh Roustaei responsable des pages internationales, avait été arrêtée cinq jours plus tard.
Fariborz Rais Dana, écrivain et membre de l’Association des écrivains iraniens, a été arrêté, le 19 décembre 2010 à son domicile, par des agents en civil du ministère des Renseignements. Selon son avocat Me Naser Zarafshan, « deux accusations sont portées contre lui : l’une, relative à une critique contre la politique de libéralisation des prix du gouvernement dans une interview sur la chaîne de télévision BBC ; l’autre concernant les activités de l’Association des écrivains iraniens. Le dossier a été envoyé pour la 2e chambre du tribunal de la révolution de Téharn et j’ai demandé une libération provisoire. » A déclaré Nasser zarafshan l’avocat de Fariborz Rais Dana, à Reporters sans frontières, en affirmant la viste de son client avec sa femme le 6 janvier à la prison d’evin.
La 36e chambre du tribunal d’appel de Téhéran a condamnée la journaliste et militante des droits de l’homme Shiva Nazar-Ahari a quatre ans de prison ferme et et 74 coups de fouet pour "propagande contre le régime" et « action contre la sécurité nationale », Shiva Nazar Ahari avait été arrêtée par la police iranienne le 20 décembre 2009, à la veille de l’enterrement de l’ayatollah Montazeri. Le 28 août 2010, la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait condamnée à six ans de prison.
Nasour Naghipour le blogueur et militant des droits de l’homme, le 8 janvier 2011, a été condamné à sept ans prison ferme. Arrêté le 2 mars 2010, le Directeur du site http://www.nasour.net/, a été arrêté à son domicile dans la ville de Qazvin avant d’être libéré provisoirement, le 20 juin 2010 en versant une caution de 100 millions Toman (soit 75 000 euros).
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