Reporters sans frontières est consternée par la décision arbitraire de la vice-ministre de l'Information, rendue publique le 19 janvier 2009, de licencier quatre journalistes de la radio-télévision publique RTVGE, pour "insubordination" et "manque de zèle". "Cet incident témoigne de l'absurdité de ce régime où les médias se trouvent sous le contrôle absolu du ministère de l'Information", a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières est consternée par la décision arbitraire de la vice-ministre de l'Information, Purita Opo Barila, rendue publique le 19 janvier 2009, de licencier quatre journalistes de la radio-télévision d'Etat RTVGE, pour "insubordination" et "manque de zèle".
"La Guinée équatoriale est l'un de ces pays africains dont on ne sait rien, ou presque, car les autorités font tout pour cacher la triste réalité. Depuis des années, le président Teodoro Obiang Nguema s'y comporte en despote tandis que son gouvernement, méprisant la population, étouffe toute tentative d'expression indépendante, sans que la communauté internationale ne s'en émeuve. L'incident de la RTVGE témoigne de l'absurdité de ce régime, où les médias se trouvent sous le contrôle absolu du ministère de l'Information", a déclaré l'organisation.
Le 19 janvier, trois techniciens, David Ndong, Miguel Eson Ona et Cirilo Nsue, ainsi qu'un cameraman, Casiano Ndong, ont été licenciés de la RTVGE, sur ordre de la vice-ministre de l'Information, du Tourisme et de la Culture, Purita Opo Barila. Cette dernière a invoqué les motifs d'"insubordination" et de "manque de zèle", sans préciser pour autant ce qui est reproché aux quatre journalistes.
Selon les informations de Reporters sans frontières, recueillies auprès de sources locales, les quatre journalistes seraient simplement punis pour ne pas vanter les "mérites" du régime. Le directeur général de la RTVGE, Virgilio Seriché Riloha, n'a pas souhaité faire de commentaire.
En Guinée équatoriale, la presse privée n'existe pratiquement pas. Les journalistes des médias d'Etat sont obligés de relayer la propagande officielle. Ayant le statut de fonctionnaires, ils peuvent être licenciés du jour au lendemain, sans préavis ni explication. Il n'existe dans le pays ni syndicat ni association de défense des journalistes. Le ministère de l'Information, constitué de personnalités toutes membres du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), au pouvoir, fait office d'organe de régulation des médias.