José Belo
Menotté, pendu par les pieds, électrocuté, battu, brûlé et emprisonné pendant trois ans : José Antonio Belo a appris à résister à tout dans les années 90, lors de l’occupation indonésienne. Et aussi en 2008, lorsque la justice de son pays, indépendant depuis peu, l’a menacé de sept ans de détention pour avoir accusé de corruption le ministre… de la Justice. Aujourd’hui, le fondateur de l’intransigeant hebdomadaire Tempo Semanal et président du syndicat des journalistes est-timorais mène un nouveau combat : contre la loi sur les médias que mijotent le parlement et le gouvernement de Dili. Selon lui, « elle attribue des pouvoirs excessifs à un Conseil national des médias nommé par le gouvernement ». Il se dit prêt à retourner en prison pour qu’elle ne passe pas.