Abdel Fattah AL-SISSI
Président d’Egypte depuis le 8 juin 2014
Prédateur depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013
Egypte, 166e/180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021x
MODE DE PRÉDATION : coups de filet massifs
Les journalistes sont emprisonnés à tour de bras par les services de sécurité, au gré de vagues d’arrestations massives, lors de mobilisations populaires ou de temps forts politiques. Les emprisonnements peuvent aussi survenir de manière imprévisible et à titre préventif, le temps d’ouvrir une enquête sur les journalistes. Ces derniers sont ensuite placés en détention provisoire, qui peut être reconduite indéfiniment. Les charges sont souvent les mêmes : “appartenance à un groupe terroriste”, “diffusion de fausses nouvelles” et parfois “abus d’utilisation des réseaux sociaux”. Couvrir une manifestation, écrire des articles sur des sujets sensibles, partager des publications critiques ou collaborer avec des médias interdits peuvent valoir aux journalistes d'être arrêtés. La loi anti-terroriste d’août 2015 leur impose de respecter la version officielle lors de la couverture d’attentats au nom de la “sécurité nationale”, et la loi sur la cybercriminalité de 2017 criminalise les écrits en ligne critiques et institutionnalise la censure des sites internet.
CIBLES DE PRÉDILECTION : tout média soupçonné d’un lien quelconque avec les Frères musulmans
DISCOURS OFFICIEL : la sécurité avant tout
« Nous faisons en sorte que justice soit rendue pour chacun, et nous n’avons aucun prisonnier politique. Nous connaissions le chaos mais travaillons maintenant à la construction et la stabilité. » (Interview d’Abdel Fattah Al-Sissi pour Die Welt, avril 2021.)
« Je ne veux pas exagérer, mais nous bénéficions en Egypte d’une liberté d’expression sans précédent. Personne en Egypte ne peut empêcher quelqu’un travaillant pour un média ou un journaliste d’exprimer ses opinions. » (Interview d’Abdel Fattah Al-Sissi sur CNN, septembre 2015.)