Ilham ALIEV
Président de la république d’Azerbaïdjan depuis 2003
Prédateur depuis son arrivée au pouvoir/intensification depuis 2014
Azerbaïdjan, 167e/180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021
MODE DE PRÉDATION : la justice inféodée au régime de Bakou
En Azerbaïdjan, la justice inféodée au régime condamne les journalistes pour des prétextes absurdes, fallacieux et parfois pour des motifs très graves. Les services de sécurité, quant à eux, ne s’empressent pas d’enquêter sur les agressions que subissent les journalistes. Bien au contraire, les agresseurs des journalistes sont protégés même lorsqu’ils commettent des crimes effroyables. Sous le régime d’Aliev, les sites d’information peuvent être bloqués légalement s’ils présentent un “danger pour l’Etat ou la société”. Enfin, la censure n’a pas cessé de se durcir pendant le conflit armé ayant opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, et Bakou refuse régulièrement d’accréditer les journalistes étrangers.
CIBLES DE PRÉDILECTION : les voix critiques
DISCOURS OFFICIEL : entre déni et hypocrisie
“Nous avons des médias libres, nous avons un internet libre. Aujourd'hui, en raison de la loi martiale, nous avons quelques restrictions, mais avant cela, il n'y avait aucune restriction. Plus de 80 % de la population utilise internet en Azerbaïdjan. Pouvez-vous imaginer une restriction des médias dans un pays où autant de personnes ont accès à un internet libre, et où il n'y a pas de censure ? (...) Comment pouvez-vous dire que nous n'avons pas de médias libres ?Encore une fois, il s'agit d'une approche biaisée. Il s'agit d'une tentative de créer une certaine perception de l'Azerbaïdjan auprès du public occidental. Nous avons une opposition, nous avons des ONG, nous avons une activité politique libre, nous avons des médias libres, nous avons la liberté d'expression.” (Interview pour BBC News, en plein conflit dans le Haut Karabakh, novembre 2020.)