Précisions

Après visionnage de la vidéo du discours du président Ali Bongo lors des vœux à la presse du 11 janvier 2014 Reporters sans frontières (RSF) précise que les propos du président Ali Bongo concernant la coopération avec RSF sont conformes à la réalité. Le 16 janvier 2014, RSF avait affirmé dans un communiqué que les citations prêtées au Président par la presse étaient "erronée". De fait, il semble qu'une interprétation abusive ait été faite des termes employés à l'oral par le chef de l'Etat. En effet, RSF a bien étudié le texte présenté par les autorités gabonaises portant réforme du Code de la communication de 2001 et recommandé une abrogation totale du nouveau projet de loi ainsi que la rédaction d'un texte entièrement nouveau qui permettrait de garantir les droits fondamentaux des journalistes et la liberté de l'information. A ce jour, RSF n'a pas reçu de nouveau projet de loi de la part des autorités gabonaises. ------------------------------ 16.01.2014 - Reporters sans frontières réagit aux vœux présentés à la presse Reporters sans frontières exprime sa surprise concernant les propos du président gabonais Ali Bongo lors de ses vœux à la presse le samedi 11 janvier 2013. Selon plusieurs organes de presse, le chef de l’Etat a affirmé en substance que RSF a apporté un "appui technique" et a "participé" à la conception du code de la communication actuellement en cours d'élaboration. Cette version est erronée. La comparaison entre le contenu officiel du discours présidentiel envoyé à RSF et les témoignages des journalistes présents à la cérémonie font apparaître que, lors de son allocution, le président Bongo est allé plus loin que le texte écrit. "Reporters sans frontières n'est actuellement pas associée à la rédaction d'un nouveau code de la communication. Après avoir étudié en avril 2013 le projet de loi portant réforme du Code de la communication de 2001 et demandé son abrogation, RSF n'a jamais été saisie d'une nouvelle mouture du texte. Nous souhaitons que la présidence gabonaise clarifie les propos tenus lors des vœux à la presse", a déclaré l'organisation de défense de la liberté de l'information. En février 2013, RSF a conduit une mission à Libreville au cours de laquelle le secrétaire général et le responsable Afrique de l'organisation ont rencontré les ministres de l'Intérieur et de la Communication ainsi que le président Ali Bongo. A l'issue de celle-ci, RSF a publié plusieurs préconisations. Le 29 avril 2013, RSF a envoyé une note aux autorités gabonaises contenant des recommandations précises, soulignant que "le projet de loi constitue un danger d'autant plus important qu'il prétend être une avancée mais n'en est pas une. Sur la forme, ce projet de loi n'est pas satisfaisant. Une réelle réforme et révision du Code de la communication pour une mise en conformité avec les engagements internationaux de la République gabonaise impliquerait une refonte totale du texte législatif existant". Le 27 mai, RSF recevait à Paris une délégation de la présidence gabonaise au cours de laquelle l’organisation réitérait la nécessité de revoir la loi dans son intégralité et de convoquer des Etats généraux de la communication afin de garantir un consensus autour du texte. Dès lors qu'un nouveau projet de loi aura été rédigé par les autorités gabonaises, en accord avec la recommandation principale faite par RSF, l'organisation sera prête à participer aux Etats généraux organisés au Gabon, en collaboration avec d’autres ONG, les organisations internationales, les journalistes et les autres membres de la société civile. Photo : Le président Ali Bongo Ondimba / Gabonreview
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Updated on 20.01.2016