"Nous sommes choqués de voir que certains journalistes qui couvraient une manifestation de soutien à deux juges égyptiens devant un tribunal au Caire ont été agressés par des membres des forces de l'ordre. Il est de plus en plus difficile pour la presse locale et internationale de couvrir les manifestations qui déplaisent au régime", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous sommes choqués de voir que certains journalistes qui couvraient une manifestation de soutien à deux juges égyptiens devant le tribunal du Caire ont été agressés par des membres des forces de l'ordre. Il est de plus en plus difficile pour la presse locale et internationale de couvrir les manifestations qui déplaisent au régime", a déclaré Reporters sans frontières, rappelant qu'aux mois de mai et de novembre 2005, plus d'une cinquantaine de professionnels des médias avaient été victimes de violence par les forces de l'ordre.
"Les auteurs de ces agressions doivent être sanctionnés", a ajouté l'organisation.
D'après l'Agence France Presse le 10 mai 2006, des milliers de policiers anti-émeutes ont été déployés pour bloquer l'accès des manifestants et de la presse au tribunal où se tenait le procès de deux juges réformateurs égyptiens, Mahmoud Mekki et Hicham al-Bastawissi. Ces derniers sont accusés d'avoir demandé une enquête sur une éventuelle implication de certains de leurs collègues dans des cas de fraude électorale lors des élections législatives de novembre-décembre 2005.
Yasser Sulaiman, cameraman du bureau du Caire de la chaîne satellite arabe Al-Jazira, et son preneur de son, Nasr Youcef, ont été empêchés de prendre des images. Le cameraman a également été frappé au visage. Sa caméra a été saisie puis rendue sans la cassette. Mohamed El Daba et Lina Ghadban, respectivement producteur et journaliste pour Al-Jazira au Caire, ont subi un long interrogatoire avant d'être relâchés. Un cameraman de l'agence de presse Reuters et un autre de la chaîne de télévision Qatari TV, Ahmed Fahmy et Ahmed Salah, ainsi que le preneur de son de cette dernière, Yehia Galal, ont connu le même sort. Nadia Abou El-Magd de l'Associated Press (AP) a été harcelée et bousculée, et Hannah Allam, journaliste de l'agence de presse Knight Ridder, a été victime d'attouchements.