G20 : Ensemble, appelons à la libération des 34 journalistes emprisonnés en Arabie saoudite

Les 21 et 22 novembre prochains, l’Arabie saoudite accueillera virtuellement le sommet du G20 à Riyad, et ce en dépit du fait que le royaume détient l’un des pires bilans au monde en matière de liberté de la presse.

Situé au 170e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2020, l’Arabie saoudite figure parmi les plus grandes prisons du monde pour les journalistes, avec 34 d’entre eux moisissant actuellement derrière les barreaux en raison de leur métier. Nombre de ces journalistes ont subi de mauvais traitements en détention.

A cela s'ajoute l’impunité qui continue d’entourer le terrible assassinat, le 2 octobre 2018, du chroniqueur saoudien Jamal Khashoggi au sein de l’ambassade d’Arabie saoudite à Istanbul en Turquie.

Un procès à huis-clos, auquel ni le public ni les médias n’ont eu accès, s’est conclu par la condamnation de huit accusés non identifiés à des peines de prison et par l’acquittement de trois autres. Pour RSF, seuls une enquête internationale indépendante et un procès équitable et public, dans le respect des normes internationales, pourront rendre justice à Jamal Khashoggi.

Le gouvernement saoudien a déclaré que les trois principaux objectifs de la présidence 2020 du G20 sont de « donner les moyens aux peuples d’acquérir leur autonomie », de « préserver la planète » et de « dessiner de nouvelles frontières ». Mais ces buts ne pourront être atteints si les membres du G20, et en particulier l’Etat assurant la présidence, ne respectent pas leurs engagements internationaux en matière de liberté de la presse.

Nous appelons les capitales du G20 à honorer leurs propres engagements internationaux et à exiger de l’Arabie saoudite qu’elle réponde de son désastreux bilan en matière de liberté de la presse. Les membres du G20 doivent prendre des mesures de toute urgence pour obtenir, dans les 50 jours qui les séparent du sommet du G20, des avancées concrètes dans la liberté d’informer en Arabie saoudite.

En négligeant les graves violations de la liberté de la presse qui continuent de sévir en Arabie saoudite, les participants au sommet menacent leur propre réputation. RSF est cependant convaincu que cette réunion représente au contraire l’occasion de réfléchir à la mise en œuvre de réformes positives.

Signez cette pétition pour demander des avancées concrètes en matière de liberté de la presse en Arabie saoudite dans les 50 jours qui nous séparent du prochain sommet du G20 – à commencer par la libération des 34 journalistes injustement détenus dans le pays !

RSF remettra cette pétition aux autorités dans les capitales clés du G20 la veille du sommet à Riyad. Aidez-nous à atteindre notre objectif avant cette date !