Peta Thornycroft libérée sans conditions

Le 31 mars 2002, la correspondante du Daily Telegraph a été libérée sans conditions. Toutes les charges qui pesaient sur elle ont été levées.

Le 31 mars 2002, Peta Thornycroft, correspondante du Daily Telegraph au Zimbabwe, a été libérée sans conditions. Le juge Mohammed Adam de la Haute Cour a déclaré que les accusations de publication de fausse information" et "incitation à la violence" étaient sans fondement. Toutes les charges qui pesaient sur la journaliste ont été levées. ______________________________________________________________ 28.03.2002 - Une journaliste bristannique risque deux ans de prison Dans une lettre adressée à Patrick Chinamasa, ministre zimbabwéen de la Justice, Reporter sans frontières (RSF) s'est indignée de l'arrestation de Peta Thornycroft correspondante à Harare du quotidien britannique Daily Telegraph. "Il y a quelques jours à peine le gouvernement menaçait de poursuivre le seul quotidien indépendant en vertu de la loi sur l'accès à l'information et la protection de la vie privée, promulguée quelques jours à peine après la réélection de Robert Mugabe. Le message est clair : cette loi n'est qu'un instrument destiné à museler toute voix discordante", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Le Zimbabwe prouve avec arrogance à quel point il se moque des inquiétudes de la communauté internationale. Il est temps que l'Union européenne et les Etats-Unis, à l'instar du Commonwealth, prennent des sanctions beaucoup plus fortes que celles adoptées jusqu'ici, surtout symboliques." L'organisation a demandé la libération sans conditions de Peta Thornycroft. Le 27 mars 2002, d'après les informations recueillies par RSF, Peta Thornycroft, correspondante à Harare du quotidien britannique Daily Telegraph, a été arrêtée à Chimanimani (480 km au sud-est de la capitale). Elle a été inculpée de "publication de fausses informations" et "incitation à la violence". Selon la récente loi sur l'accès à l'information, la journaliste risque une peine de deux ans de prison et une amende de 100 000 dollars zimbabwéens. Elle réalisait une enquête sur la répression exercée sur le principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (Movement for Democratic Change – MDC). RSF a par ailleurs souligné que dans un courrier adressé, le 25 mars 2002, au rédacteur en chef du Daily News, Geoffrey Nyarota, le ministre de l'Information Jonathan Moyo a menacé de poursuivre le journaliste en vertu de la nouvelle loi sur l'accès à l'information et la protection de la vie privée si le journal ne publiait pas un rectificatif concernant un article publié le 22 mars 2002. Le Daily News faisait état de la rédaction d'une résolution par l'Union européenne et les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) appelant à organiser un nouveau scrutin présidentiel. Selon l'article 80 de la très controversée loi sur l'information, promulguée le 15 mars 2002, les journalistes reconnus coupables de falsification ou de fabrication d'informations sont passibles d'une peine de deux années de prison et d'une amende de 100 000 dollars zimbabwéens (2 067,39 euros). Geoffrey Nyarota a nié avoir publié des "contre-vérités" et s'oppose fermement à la publication d'un rectificatif, au nom de "l'indépendance" du journal.
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Updated on 20.01.2016